La mer, Images
Claude Debussy
Claude Debussy: La mer, Images. Orchestre national de France. Emmanuel Krivine, direction. CD Erato.
Pour le centenaire de la mort de Claude Debussy, Emmanuel Krivine présente son premier enregistrement en tant que nouveau chef de l’Orchestre national de France. À travers "La mer" et "Images" le chef signe un vibrant et digne hommage au maître français. L’excellence des musiciens tous pupitres confondus dirigé par une exigence et une minutie extrêmes, concourt à restituer toute la subtilité de l’écriture dans le traitement de l’orchestre. Une oreille attentive découvrira combien chaque détail, ciselé, compte. Une écoute globale révèlera une belle homogénéité de la pâte orchestrale et une recherche sonore à la hauteur de ce grand coloriste que fut Debussy.
Les trois esquisses symphoniques pour orchestre que constituent "la mer" représentent plus qu’une évocation mais une plongée dans le monde aquatique, pleine de sensations fortes et de sensualité malgré une rythmique implacable comme dans Jeux de vagues et dans Dialogue du vent et de la mer. Suivront les sublimes et ici très justes "Images". Dans Gigues, les phrases qui glissent en cascade descendante d’un instrument à l’autre s’enchaînent avec une rare précision et une maîtrise totale du rythme et du timbre.
La version d’Iberia très raffinée évite la caricature. L’interprétation subtile des Parfums de la nuit nous enveloppe d’une atmosphère délicate, ouatée, sensuelle à souhait. L’on sentirait presque les effluves de jasmin à la tombée du jour: un moment magique. Les rondes de printemps, sans forcer le trait, évoquent toute la joie et la fantaisie nécessaires. Emmanuel Krivine dirige cet orchestre remarquable avec doigté et une réelle lucidité musicale: un investissement total pour un résultat à la hauteur de ces deux chef d’œuvre.
Anne Grafteaux-Geli
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Pour le centenaire de la mort de Claude Debussy, Emmanuel Krivine présente son premier enregistrement en tant que nouveau chef de l’Orchestre national de France. À travers "La mer" et "Images" le chef signe un vibrant et digne hommage au maître français. L’excellence des musiciens tous pupitres confondus dirigé par une exigence et une minutie extrêmes, concourt à restituer toute la subtilité de l’écriture dans le traitement de l’orchestre. Une oreille attentive découvrira combien chaque détail, ciselé, compte. Une écoute globale révèlera une belle homogénéité de la pâte orchestrale et une recherche sonore à la hauteur de ce grand coloriste que fut Debussy.
Les trois esquisses symphoniques pour orchestre que constituent "la mer" représentent plus qu’une évocation mais une plongée dans le monde aquatique, pleine de sensations fortes et de sensualité malgré une rythmique implacable comme dans Jeux de vagues et dans Dialogue du vent et de la mer. Suivront les sublimes et ici très justes "Images". Dans Gigues, les phrases qui glissent en cascade descendante d’un instrument à l’autre s’enchaînent avec une rare précision et une maîtrise totale du rythme et du timbre.
La version d’Iberia très raffinée évite la caricature. L’interprétation subtile des Parfums de la nuit nous enveloppe d’une atmosphère délicate, ouatée, sensuelle à souhait. L’on sentirait presque les effluves de jasmin à la tombée du jour: un moment magique. Les rondes de printemps, sans forcer le trait, évoquent toute la joie et la fantaisie nécessaires. Emmanuel Krivine dirige cet orchestre remarquable avec doigté et une réelle lucidité musicale: un investissement total pour un résultat à la hauteur de ces deux chef d’œuvre.
Anne Grafteaux-Geli
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Publié le 06/06/2018 à 18:30, mis à jour le 15/09/2019 à 19:50.