Pour la duchesse du Maine
Ensemble La Française
Pour la duchesse du Maine. Ensemble La Française. CDpac Polymnie 55’, enregistré en octobre 2017.
Dans le premier tiers du XVIIIe siècle, la duchesse du Maine, l’épouse méprisante d’un des bâtards légitimés de Louis XIV tient à Sceaux une cour brillante, encourage poètes et musiciens.
Le tout jeune Ensemble La Française a choisi d’évoquer cette femme cultivée en présentant trois œuvres de trois compositeurs contemporains qui ont écrit pour Sceaux et participé de près ou de loin à l’animation et à la vie culturelle qu’elle soutenait. On ne sait pas si c’étaient des commandes ou simplement une convergence de hasard. Peu importe, c’est l’occasion de découvrir des raretés exécutées avec finesse et délicatesse par les cinq artistes qui composent l’Ensemble.
C’est d’abord la Cantate Médée de Nicolas Bernier (1664-1734). La tragique histoire de la reine est chantée avec une passion brûlante par la soprano Renaudet qui restitue avec force la tragédie antique. Le genre cantate, c’est une sorte d’opéra miniature qui permet d’évoquer le déchirement entre la tendresse et la rage destructrice qui finit par l’emporter.
Suit de Jean-Joseph Mouret (1682-1738) un Concert de chambre, construit comme une suite en huit mouvements. J’en retiendrai plus particulièrement le deuxième, Vénissienne, et le dernier, la Chaconne. Le compositeur y fait preuve d’une grande inventivité, bien loin néanmoins du génie des Allemands, je veux dire Bach ou Haendel, ses contemporains. Les musiciens en tirent le maximum et on ne peut que s’incliner devant leur talent.
Enfin, l’Ensemble propose la Cantate Ariane de Thomas-Louis Bourgeois (1676-1750). La musique est en quelque sorte figurative, exprimant le désespoir, la peine infinie d’Ariane que Thésée, qu’elle a pourtant sauvé, ne l’abandonne, puis le retour à une forme de sérénité glorieuse au travers du triomphe de Bacchus, sous forme de sonneries de trompette.
Une heure agréable, peut-être pas sublime. La responsabilité en incombe aux seuls compositeurs, car les musiciens sont incontestablement excellents.
Danielle Anex-Cabanis
Dans le premier tiers du XVIIIe siècle, la duchesse du Maine, l’épouse méprisante d’un des bâtards légitimés de Louis XIV tient à Sceaux une cour brillante, encourage poètes et musiciens.
Le tout jeune Ensemble La Française a choisi d’évoquer cette femme cultivée en présentant trois œuvres de trois compositeurs contemporains qui ont écrit pour Sceaux et participé de près ou de loin à l’animation et à la vie culturelle qu’elle soutenait. On ne sait pas si c’étaient des commandes ou simplement une convergence de hasard. Peu importe, c’est l’occasion de découvrir des raretés exécutées avec finesse et délicatesse par les cinq artistes qui composent l’Ensemble.
C’est d’abord la Cantate Médée de Nicolas Bernier (1664-1734). La tragique histoire de la reine est chantée avec une passion brûlante par la soprano Renaudet qui restitue avec force la tragédie antique. Le genre cantate, c’est une sorte d’opéra miniature qui permet d’évoquer le déchirement entre la tendresse et la rage destructrice qui finit par l’emporter.
Suit de Jean-Joseph Mouret (1682-1738) un Concert de chambre, construit comme une suite en huit mouvements. J’en retiendrai plus particulièrement le deuxième, Vénissienne, et le dernier, la Chaconne. Le compositeur y fait preuve d’une grande inventivité, bien loin néanmoins du génie des Allemands, je veux dire Bach ou Haendel, ses contemporains. Les musiciens en tirent le maximum et on ne peut que s’incliner devant leur talent.
Enfin, l’Ensemble propose la Cantate Ariane de Thomas-Louis Bourgeois (1676-1750). La musique est en quelque sorte figurative, exprimant le désespoir, la peine infinie d’Ariane que Thésée, qu’elle a pourtant sauvé, ne l’abandonne, puis le retour à une forme de sérénité glorieuse au travers du triomphe de Bacchus, sous forme de sonneries de trompette.
Une heure agréable, peut-être pas sublime. La responsabilité en incombe aux seuls compositeurs, car les musiciens sont incontestablement excellents.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 24/05/2018 à 15:04, mis à jour le 15/09/2019 à 19:50.