Halle aux grains
> 20 avril
Chants tragiques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographies par Marco Borggreve
Stanislav Kochanovsky, direction
Sergey Khachatryan, violon
Chemise noire et pantalon noir, sobre et recueilli, Sergey Khachatryan, délivre dans le concerto pour violon n°1 de Dimitri Chostakovitch des torrents d’émotions contenues, à peine masqués par un ascétisme incorruptible, à l’image du bis anonyme qu’il jouera plus tard. Ainsi, le Nocturne semble être une litanie quasi incantatoire, le Scherzo une danse macabre à l’atmosphère maléfique, la Passacaille un requiem inconsolable qui se conclut par une cadence inouïe préfigurant le Destin en marche et enfin la Burlesque une folle cérémonie funèbre entraînée par une fanfare populaire.
Incisif et lapidaire dans ses envolées et impérial dans son dialogue avec l’orchestre, ce grand violoniste nous fait vivre un grand moment de mystère révélé.
Stanislav Kochanovsky, appliqué mais souvent brouillon, le suit malgré tout avec plus d’énergie que de profondeur.
Dans Manfred de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, poème symphonique en quatre parties d’après le poème dramatique éponyme de Lord Byron, Stanislav Kochonovsky est beaucoup plus convaincant. Ici, il propose une spectaculaire épopée narrative où, jouant avec la dynamique non moins spectaculaire de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, cuivres et percussions triomphants, il anime de somptueux tableaux cinématographiques où on ne peut qu’être subjugué par la débauche d’effets sonores et par la vision d’images vivantes.
Jean-Félix Marquette
Sergey Khachatryan, violon
Chemise noire et pantalon noir, sobre et recueilli, Sergey Khachatryan, délivre dans le concerto pour violon n°1 de Dimitri Chostakovitch des torrents d’émotions contenues, à peine masqués par un ascétisme incorruptible, à l’image du bis anonyme qu’il jouera plus tard. Ainsi, le Nocturne semble être une litanie quasi incantatoire, le Scherzo une danse macabre à l’atmosphère maléfique, la Passacaille un requiem inconsolable qui se conclut par une cadence inouïe préfigurant le Destin en marche et enfin la Burlesque une folle cérémonie funèbre entraînée par une fanfare populaire.
Incisif et lapidaire dans ses envolées et impérial dans son dialogue avec l’orchestre, ce grand violoniste nous fait vivre un grand moment de mystère révélé.
Stanislav Kochanovsky, appliqué mais souvent brouillon, le suit malgré tout avec plus d’énergie que de profondeur.
Dans Manfred de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, poème symphonique en quatre parties d’après le poème dramatique éponyme de Lord Byron, Stanislav Kochonovsky est beaucoup plus convaincant. Ici, il propose une spectaculaire épopée narrative où, jouant avec la dynamique non moins spectaculaire de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, cuivres et percussions triomphants, il anime de somptueux tableaux cinématographiques où on ne peut qu’être subjugué par la débauche d’effets sonores et par la vision d’images vivantes.
Jean-Félix Marquette
Publié le 25/04/2018 à 11:14, mis à jour le 12/05/2019 à 21:34.