Grand Théâtre de Bordeaux
> 11 février
Marouf, savetier du Caire
Photographies par Vincent Bengold
Dirigé par Marc Leroy-Calatayud, cet opéra, peu connu du grand public en dehors de Paris et Bordeaux surtout où il a été représenté plusieurs fois, est la mise en musique par Henri Rabaud d’un livret de Lucien Nepoty, inspiré par les Mille et une nuits. Les mésaventures d’un pauvre savetier, victime d’une épouse impossible, se déroulent tambour battant. Exposé au pire, il s’en sort bien, grâce aux bons génies et les bons sont récompensés, les méchants punis, mais pas trop sévèrement. On est en plein conte, pas question de vraisemblance.
C’est un divertissement à l’état pur, rondement mené tant du point de vue musical que par la mise en scène, pleine d’inventivité et de drôlerie. Un contraste est savamment ménagé entre un décor très stylisé juste évocateur et des costumes et accessoires extraordinaires au sens le plus fort du mot, le tout servi par de fort jolies voix. On retiendra l’arrivée de la princesse dans son immense robe rose, les deux bastonnades plus vraies que nature ou encore l’apparition de la caravane: les dromadaires, tous les membres de l’équipée plus fantastiques les uns que les autres avec des coiffures délirantes…
Jean-Sébastien Bou est un excellent Marouf, madré et tendre à la fois, avec un jeu d’acteur astucieux et très naturel, qui amène à comprendre la passion de la princesse Saamcheddine, qu’incarne à merveille la charmante Vannina Santoni, d’autant plus séduisante que la première épouse Fattoumah, Aurélie Legay, est une harpie de la pire espèce. Les numéros de duettistes du sultan, la basse Jean Teitgen, et du Vizir, Franck Leguérinel, sont pétillants et drôles.
La musique est facile, l’action amusante, le visuel excellent et, pour le principal, les voix sont bonnes tout comme l’est aussi l’orchestre. C’est une salve d’applaudissements qui salue la performance et que méritent sans réserve l’ensemble des acteurs de ce bel après-midi dans ce si beau théâtre de Bordeaux.
Danielle Anex-Cabanis
C’est un divertissement à l’état pur, rondement mené tant du point de vue musical que par la mise en scène, pleine d’inventivité et de drôlerie. Un contraste est savamment ménagé entre un décor très stylisé juste évocateur et des costumes et accessoires extraordinaires au sens le plus fort du mot, le tout servi par de fort jolies voix. On retiendra l’arrivée de la princesse dans son immense robe rose, les deux bastonnades plus vraies que nature ou encore l’apparition de la caravane: les dromadaires, tous les membres de l’équipée plus fantastiques les uns que les autres avec des coiffures délirantes…
Jean-Sébastien Bou est un excellent Marouf, madré et tendre à la fois, avec un jeu d’acteur astucieux et très naturel, qui amène à comprendre la passion de la princesse Saamcheddine, qu’incarne à merveille la charmante Vannina Santoni, d’autant plus séduisante que la première épouse Fattoumah, Aurélie Legay, est une harpie de la pire espèce. Les numéros de duettistes du sultan, la basse Jean Teitgen, et du Vizir, Franck Leguérinel, sont pétillants et drôles.
La musique est facile, l’action amusante, le visuel excellent et, pour le principal, les voix sont bonnes tout comme l’est aussi l’orchestre. C’est une salve d’applaudissements qui salue la performance et que méritent sans réserve l’ensemble des acteurs de ce bel après-midi dans ce si beau théâtre de Bordeaux.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 21/02/2018 à 21:39, mis à jour le 03/02/2019 à 06:39.