Dans les temps de révolution
Nicolas Bucher sur l’orgue de St-Léger de Lens
Noëls pour orgue de Louis XV à Louis-Philippe. Nicolas Bucher sur l’orgue de l’église Saint-Léger de Lens. CD Hortus 68’11’’.
Partant du postulat qu’au-delà des bouleversements politiques, la période comporte bon nombre d’éléments de continuité, Nicolas Bucher choisit de l’illustrer par une succession d’airs de Noël, dont certains sont devenus de véritables mélodies populaires voire des cantiques incontournables, ainsi le «Laissez paistre vos bêtes» régulièrement chanté lors du 4e dimanche de l’Avent.
Partant du Nouveau Livre de Noëls (1757) de Louis-Claude Daquin, Nicolas Bucher en rapproche les compositions de Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier et de Nicolas Séjan, soulignant leurs parentés thématiques et leur extraordinaire inventivité, ce qui ne les empêche pas de rendre hommage à de grands prédécesseurs. De la même manière les très belles pièces de Alexandre-Pierre-François Boëly s’inscrivent dans la ligne de Jean-Sébastien Bach retrouvé, notamment du Orgelbüchlein composé pour sa femme, en même temps qu’on peut y trouver des annonces de Camille Saint-Saëns, tant il ouvre de nouvelles perspectives. Sa Pastorale, tirée de sa Messe pour un jour de Noël évoque carrément Beethoven.
Quelques pièces de Guillaume Lasceux sont une bonne illustration des compositions postclassiques, notamment avec le recours aux registrations caractéristiques de l’orgue de son temps, ainsi le cromorne, les nazards ou encore le tambourin.
Notons de manière anecdotique la présence de deux Noëls suisses, peut-être composés pour les Gardes suisses du roi
Nicolas Bucher propose une interprétation lumineuse, au cours de laquelle se côtoient le plaisir de retrouver des thèmes connus et d’en découvrir de nouveaux, malencontreusement tombés dans l’oubli. Il s’agit là d’une restauration bienvenue, hors de toute polémique sur l’autre avec un R!
Danielle Anex-Cabanis.
Partant du postulat qu’au-delà des bouleversements politiques, la période comporte bon nombre d’éléments de continuité, Nicolas Bucher choisit de l’illustrer par une succession d’airs de Noël, dont certains sont devenus de véritables mélodies populaires voire des cantiques incontournables, ainsi le «Laissez paistre vos bêtes» régulièrement chanté lors du 4e dimanche de l’Avent.
Partant du Nouveau Livre de Noëls (1757) de Louis-Claude Daquin, Nicolas Bucher en rapproche les compositions de Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier et de Nicolas Séjan, soulignant leurs parentés thématiques et leur extraordinaire inventivité, ce qui ne les empêche pas de rendre hommage à de grands prédécesseurs. De la même manière les très belles pièces de Alexandre-Pierre-François Boëly s’inscrivent dans la ligne de Jean-Sébastien Bach retrouvé, notamment du Orgelbüchlein composé pour sa femme, en même temps qu’on peut y trouver des annonces de Camille Saint-Saëns, tant il ouvre de nouvelles perspectives. Sa Pastorale, tirée de sa Messe pour un jour de Noël évoque carrément Beethoven.
Quelques pièces de Guillaume Lasceux sont une bonne illustration des compositions postclassiques, notamment avec le recours aux registrations caractéristiques de l’orgue de son temps, ainsi le cromorne, les nazards ou encore le tambourin.
Notons de manière anecdotique la présence de deux Noëls suisses, peut-être composés pour les Gardes suisses du roi
Nicolas Bucher propose une interprétation lumineuse, au cours de laquelle se côtoient le plaisir de retrouver des thèmes connus et d’en découvrir de nouveaux, malencontreusement tombés dans l’oubli. Il s’agit là d’une restauration bienvenue, hors de toute polémique sur l’autre avec un R!
Danielle Anex-Cabanis.
Publié le 20/12/2017 à 20:56, mis à jour le 12/05/2019 à 21:33.