Yoann Tardivel
Orgue Merklin de la cathédrale de Moulins
César Franck, Trois Chorals. Extraits des opéras «Hulda» et «Ghiselle». Yoann Tardivel, Orgue Merklin de la cathédrale de Moulins. CD Hortus, 57’56’’, 2017.
Les trois chorals ont été composés à la fin de la vie de César Franck, ils sont une sorte de réponse à son dernier quatuor à cordes et quand on considère le catalogue complet des œuvres, ils représentent bien sa diversité, appartenant à sa musique sacrée dans sa dimension la plus poussée. S’il est sans conteste inspiré par Beethoven, Franck pousse sa recherche formelle toujours plus loin, recourant à une grande diversité de modèles. Dans le premier choral, la construction est fondée sur un thème et ses variations, alors que le second, après une introduction, revêt la forme sonate et le troisième s’inscrit dans le modèle du lied. Chacun des chorals révèle une grande originalité, démontrant à l’envi combien le compositeur est à la fois un héritier et un fondateur.
On néglige souvent, au point de les avoir presque oubliés, les deux opéras de Franck, «Hulda» et «Ghiselle». Les transcriptions de Pierre Tournemire qui remontent à 1927 permettent une découverte grâce à quelques extraits qui révèlent quelque influence de Wagner mais annoncent aussi Debussy.
Ce programme très riche et passablement méconnu bénéficie d’une interprétation magistrale de Yoann Tardivel qui joue sur l’orgue Merklin de la cathédrale de Moulins. Produit par un facteur d’orgue rival de Cavaillé-Coll, cet instrument est remarquable et même si Franck a souvent composé pour ses compétiteurs, il s’avère particulièrement adapté à ses dernières œuvres au moment où Franck conseillait son adoption lors de plusieurs appels d’offres pour lesquels son avis était sollicité.
L’interprétation de Yoann Tardivel est absolument magistrale; son jeu est ample et délicat à la fois et il use manifestement de toutes les possibilités de son instrument offrant ainsi une gamme de sonorités extraordinairement riches.
Danielle Anex-Cabanis
Les trois chorals ont été composés à la fin de la vie de César Franck, ils sont une sorte de réponse à son dernier quatuor à cordes et quand on considère le catalogue complet des œuvres, ils représentent bien sa diversité, appartenant à sa musique sacrée dans sa dimension la plus poussée. S’il est sans conteste inspiré par Beethoven, Franck pousse sa recherche formelle toujours plus loin, recourant à une grande diversité de modèles. Dans le premier choral, la construction est fondée sur un thème et ses variations, alors que le second, après une introduction, revêt la forme sonate et le troisième s’inscrit dans le modèle du lied. Chacun des chorals révèle une grande originalité, démontrant à l’envi combien le compositeur est à la fois un héritier et un fondateur.
On néglige souvent, au point de les avoir presque oubliés, les deux opéras de Franck, «Hulda» et «Ghiselle». Les transcriptions de Pierre Tournemire qui remontent à 1927 permettent une découverte grâce à quelques extraits qui révèlent quelque influence de Wagner mais annoncent aussi Debussy.
Ce programme très riche et passablement méconnu bénéficie d’une interprétation magistrale de Yoann Tardivel qui joue sur l’orgue Merklin de la cathédrale de Moulins. Produit par un facteur d’orgue rival de Cavaillé-Coll, cet instrument est remarquable et même si Franck a souvent composé pour ses compétiteurs, il s’avère particulièrement adapté à ses dernières œuvres au moment où Franck conseillait son adoption lors de plusieurs appels d’offres pour lesquels son avis était sollicité.
L’interprétation de Yoann Tardivel est absolument magistrale; son jeu est ample et délicat à la fois et il use manifestement de toutes les possibilités de son instrument offrant ainsi une gamme de sonorités extraordinairement riches.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 09/11/2017 à 22:20, mis à jour le 12/05/2019 à 21:33.