Prokofiev et Moussorgsky
Symphonie classique et Tableaux d’une exposition
Serge Prokofiev, Symphonie classique. Modeste Moussorgsky, Tableaux d’une exposition. Orchestre de l’opéra national de Paris, sous la direction de Philippe Jordan; CD Warner Erato, 47’36’’.
Voulue comme un hommage à Haydn, cette première symphonie porte en elle les germes du néo-classicisme. Le compositeur qui est délibérément novateur s’amuse manifestement à brouiller les pistes pour décontenancer les auditeurs avec son orchestre à petit effectif tel que l’auraient voulu Haydn ou Mozart, sa structure classique, mais en même temps un usage original des instruments, qui expriment successivement les thèmes.
Philippe Jordan propose une version joyeuse de cette symphonie; il donne l’impression de se glisser dans le personnage du jeune Prokofiev et de s’amuser. C’est un charmant quart d’heure!
Les Tableaux d’une exposition sont proposés dans la version orchestrale due à Maurice Ravel qui avait été fasciné par la démarche de Moussorgsky cherchant à faire passer la promenade du visiteur et les images par la musique. Le peintre qui s’est promené en France, en Pologne et en Italie, trouve une inspiration dans les images qu’il a vues en même temps qu’il exprime un profond attachement pour sa patrie russe. Pour le compositeur, c’est un prétexte pour introduire des thèmes populaires anciens très porteurs d’images, tant ils sont colorés.
Philippe Jordan est dans son élément et donne des teintes chatoyantes aux tableaux. Il réussit une sorte de montée en puissance: la musique et les lieux, à moins que ce ne soit le contraire, envahissent l’auditeur au terme d’un périple qui commence paisiblement avec le Gnome, Le vieux château, pour se terminer en apothéose avec La cabane de Baba Yaga et Les portes Bogatyr de Kiev. C’est superbe, en même temps un peu épuisant…
Danielle Anex-Cabanis
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Voulue comme un hommage à Haydn, cette première symphonie porte en elle les germes du néo-classicisme. Le compositeur qui est délibérément novateur s’amuse manifestement à brouiller les pistes pour décontenancer les auditeurs avec son orchestre à petit effectif tel que l’auraient voulu Haydn ou Mozart, sa structure classique, mais en même temps un usage original des instruments, qui expriment successivement les thèmes.
Philippe Jordan propose une version joyeuse de cette symphonie; il donne l’impression de se glisser dans le personnage du jeune Prokofiev et de s’amuser. C’est un charmant quart d’heure!
Les Tableaux d’une exposition sont proposés dans la version orchestrale due à Maurice Ravel qui avait été fasciné par la démarche de Moussorgsky cherchant à faire passer la promenade du visiteur et les images par la musique. Le peintre qui s’est promené en France, en Pologne et en Italie, trouve une inspiration dans les images qu’il a vues en même temps qu’il exprime un profond attachement pour sa patrie russe. Pour le compositeur, c’est un prétexte pour introduire des thèmes populaires anciens très porteurs d’images, tant ils sont colorés.
Philippe Jordan est dans son élément et donne des teintes chatoyantes aux tableaux. Il réussit une sorte de montée en puissance: la musique et les lieux, à moins que ce ne soit le contraire, envahissent l’auditeur au terme d’un périple qui commence paisiblement avec le Gnome, Le vieux château, pour se terminer en apothéose avec La cabane de Baba Yaga et Les portes Bogatyr de Kiev. C’est superbe, en même temps un peu épuisant…
Danielle Anex-Cabanis
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Publié le 30/05/2017 à 21:31, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.