Schubert de l’unité au fragment
Matteo Fossi
Wanderer Fantasie, D 769, Drei Klavierstücke, op. posth. , D 946, Piano Sonata in C Major, D 840 et Piano Sonata, D 571 (inachevée). CD Hortus 76‘‘14‘.
Matteo Fossi a fait un choix original, celui de présenter des oeuvres de Schubert que le compositeur a eu du mal à écrire et qui sont partiellement inachevées, comportant même certaines faiblesses de composition. Cette mise à nu de Schubert confronté à certaines difficultés est au demeurant émouvante.
La recherche conduite par Fossi ainsi que certains musicologues, aboutit à la conclusion que Schubert est en quête d’un nouveau mode d’écriture, émancipé des influences croisées de Mozart, Haydn, Beethoven et même de Rossini, pour qui il était éperdu d’admiration, tout en cherchant sa propre voie.
L’interprétation de Matteo Rossi est extrêmement sensible, qui illustre bien la fragilité du compositeur que l’on comprend désormais mieux. Son évolution est perceptible: plus il avance, plus il est original, ce qui ne l’empêche pas de «recycler» certains thèmes. Du point de vue formel et structurel, Schubert joue manifestement entre la forme classique de la sonate et celle, plus libre, de la fantaisie et cette liberté lui inspire des créations nouvelles et originales.
La délicatesse du toucher de Matteo Rossi fait ressortir à merveille la subtilité des œuvres qu’il a choisi d’interpréter, ce qui vaut à l’auditeur une bonne heure de pur plaisir! Je retiendrai tout particulièrement sa vision des trois Klavierstücke, d’une exquise subtilité, que le pianiste restitue de manière limpide.
Danielle Anex-Cabanis
Matteo Fossi a fait un choix original, celui de présenter des oeuvres de Schubert que le compositeur a eu du mal à écrire et qui sont partiellement inachevées, comportant même certaines faiblesses de composition. Cette mise à nu de Schubert confronté à certaines difficultés est au demeurant émouvante.
La recherche conduite par Fossi ainsi que certains musicologues, aboutit à la conclusion que Schubert est en quête d’un nouveau mode d’écriture, émancipé des influences croisées de Mozart, Haydn, Beethoven et même de Rossini, pour qui il était éperdu d’admiration, tout en cherchant sa propre voie.
L’interprétation de Matteo Rossi est extrêmement sensible, qui illustre bien la fragilité du compositeur que l’on comprend désormais mieux. Son évolution est perceptible: plus il avance, plus il est original, ce qui ne l’empêche pas de «recycler» certains thèmes. Du point de vue formel et structurel, Schubert joue manifestement entre la forme classique de la sonate et celle, plus libre, de la fantaisie et cette liberté lui inspire des créations nouvelles et originales.
La délicatesse du toucher de Matteo Rossi fait ressortir à merveille la subtilité des œuvres qu’il a choisi d’interpréter, ce qui vaut à l’auditeur une bonne heure de pur plaisir! Je retiendrai tout particulièrement sa vision des trois Klavierstücke, d’une exquise subtilité, que le pianiste restitue de manière limpide.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 10/02/2017 à 00:46, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.