Halle aux grains
> 20 janvier
Trilogie viennoise
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Rinaldo Alessandrini, direction
Grand spécialiste de Monteverdi et fondateur du Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini n’a pas peur de se frotter au répertoire de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles. Dans ces œuvres du classicisme viennois, son approche , qui assimile les principes novateurs de l’interprétation baroque pour les restituer à un orchestre «moderne», se révèle aussi pertinente que dynamique.
La première symphonie de Wolfgang Amadeus Mozart, composée à l’âge de 8 ans, en trois mouvements, retrouve ici une fraîcheur, une vivacité, une
«italianité», qui composent le visage résolument juvénile et pour tout dire profondément humain de ce génie précoce.
Ludwig van Beethoven compose, lui, sa première symphonie à l’âge de 30 ans. Là, Rinaldo Alessandrini, loin de dresser une fresque monumentale, avive les arêtes de ce premier chef-d’œuvre, atteint presque les limites d’une concentration sonore extrême, et au final nous éblouit par cette substance musicale qui confine au diamant brut.
Il y a quelques mois, Rinaldo Alessandrini nous avait enchanté dans sa lecture de la cinquième symphonie de Franz Schubert avec le même orchestre et dans la même salle. Ce soir, la quatrième symphonie du même auteur, composée dans sa dix-neuvième année, retentit avec une urgence inhabituelle. Son caractère tragique, qui est aussi son sous-titre, semble prendre le pas sur les influences rossiniennes que d’autres y décelaient. Malgré cela, ce côté tourmenté reste phonogénique et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, sous cette baguette résolue, respire avec un naturel dont le lyrisme n’est pas la moindre des qualités.
Jean-Félix Marquette
Grand spécialiste de Monteverdi et fondateur du Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini n’a pas peur de se frotter au répertoire de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles. Dans ces œuvres du classicisme viennois, son approche , qui assimile les principes novateurs de l’interprétation baroque pour les restituer à un orchestre «moderne», se révèle aussi pertinente que dynamique.
La première symphonie de Wolfgang Amadeus Mozart, composée à l’âge de 8 ans, en trois mouvements, retrouve ici une fraîcheur, une vivacité, une
«italianité», qui composent le visage résolument juvénile et pour tout dire profondément humain de ce génie précoce.
Ludwig van Beethoven compose, lui, sa première symphonie à l’âge de 30 ans. Là, Rinaldo Alessandrini, loin de dresser une fresque monumentale, avive les arêtes de ce premier chef-d’œuvre, atteint presque les limites d’une concentration sonore extrême, et au final nous éblouit par cette substance musicale qui confine au diamant brut.
Il y a quelques mois, Rinaldo Alessandrini nous avait enchanté dans sa lecture de la cinquième symphonie de Franz Schubert avec le même orchestre et dans la même salle. Ce soir, la quatrième symphonie du même auteur, composée dans sa dix-neuvième année, retentit avec une urgence inhabituelle. Son caractère tragique, qui est aussi son sous-titre, semble prendre le pas sur les influences rossiniennes que d’autres y décelaient. Malgré cela, ce côté tourmenté reste phonogénique et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, sous cette baguette résolue, respire avec un naturel dont le lyrisme n’est pas la moindre des qualités.
Jean-Félix Marquette
Publié le 02/02/2017 à 23:04, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.