Une Messe Tango
Martin Palmeri
Martin Palmeri, Misatango, soprano, bandonéon, piano, Chœur régional Vittoria, Orchestre Pasdeloup, Michel Piquemal direction. CD Hortus 40’24.
La Misatango, sous-titrée Messe à Buenos Aires, œuvre du compositeur Martin Palmeri, a été créée en 1996 dans la capitale argentine. Elle comprend toutes les sections traditionnelles de la liturgie latine, du Kyrie au Dona nobis pacem final. Comme l’indique son nom original, les différentes parties sont écrites sur des rythmes de tango, auquel on emprunte par les sonorités conjuguées de l’orchestre, du piano et du bandonéon, sa couleur, son rythme, sa pulsation. De nombreux chœurs dans le monde ont inscrit l’œuvre, très populaire, à leur répertoire et il se murmure que c’est la «messe» préférée du Pape François! A la tête de l’Orchestre Pasdeloup, du Chœur Régional Vittoria de l’Île de France, Michel Piquemal en propose un enregistrement public (le premier, semble-t-il) enlevé.
On comprend ce qui séduit d’emblée les interprètes ou les auditeurs: l’immédiateté mélodique et la dynamique du rythme. Disons-le, ce n’est pas du Bach ou du Mozart! La religiosité apparait marquée par une tradition de bon aloi, mais sans rien dans l’écriture qui bouleverse ou transporte. La Misatango est une musique populaire, franche, souple, qu’exaltent un chœur Vittoria engagé et le bandoléon virtuose de Gilberto Pereyra, créateur de l’œuvre en 1996. Le Credo porte l’acte de foi dans une envolée d’un lyrisme dansant et l’Et incarnatus est permet à Sophie Hanne de faire valoir un soprano pénétré. Le piano délicat de Thomas Tacquet ouvre avec finesse un Sanctus qui couronne la partition. L’Orchestre Pasdeloup sait donner au tango son frémissement singulier.
Une curiosité musicale servie avec conviction par des artistes animés par la volonté de populariser davantage une œuvre religieuse de notre temps, un peu lisse, accessible au plus grand nombre.
Jean Jordy
La Misatango, sous-titrée Messe à Buenos Aires, œuvre du compositeur Martin Palmeri, a été créée en 1996 dans la capitale argentine. Elle comprend toutes les sections traditionnelles de la liturgie latine, du Kyrie au Dona nobis pacem final. Comme l’indique son nom original, les différentes parties sont écrites sur des rythmes de tango, auquel on emprunte par les sonorités conjuguées de l’orchestre, du piano et du bandonéon, sa couleur, son rythme, sa pulsation. De nombreux chœurs dans le monde ont inscrit l’œuvre, très populaire, à leur répertoire et il se murmure que c’est la «messe» préférée du Pape François! A la tête de l’Orchestre Pasdeloup, du Chœur Régional Vittoria de l’Île de France, Michel Piquemal en propose un enregistrement public (le premier, semble-t-il) enlevé.
On comprend ce qui séduit d’emblée les interprètes ou les auditeurs: l’immédiateté mélodique et la dynamique du rythme. Disons-le, ce n’est pas du Bach ou du Mozart! La religiosité apparait marquée par une tradition de bon aloi, mais sans rien dans l’écriture qui bouleverse ou transporte. La Misatango est une musique populaire, franche, souple, qu’exaltent un chœur Vittoria engagé et le bandoléon virtuose de Gilberto Pereyra, créateur de l’œuvre en 1996. Le Credo porte l’acte de foi dans une envolée d’un lyrisme dansant et l’Et incarnatus est permet à Sophie Hanne de faire valoir un soprano pénétré. Le piano délicat de Thomas Tacquet ouvre avec finesse un Sanctus qui couronne la partition. L’Orchestre Pasdeloup sait donner au tango son frémissement singulier.
Une curiosité musicale servie avec conviction par des artistes animés par la volonté de populariser davantage une œuvre religieuse de notre temps, un peu lisse, accessible au plus grand nombre.
Jean Jordy
Publié le 26/01/2017 à 14:10, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.