Opéra Bastille
> 22 octobre
Le triomphe vocal de Faust
Le voilà ce «fameux» Faust tant décrié, objet de scandales en tous genres. Disons le tout de suite, la vision de Jean-Louis Martinoty est totalement à côté de la plaque malgré ce superbe décor de bibliothèque Baltard. Véritable bric à brac, sa lecture manque de cohérence et enchaine poncifs éculés et visions superbes comme ce diable en pourpre cardinalice à l’acte de l’église. Mais, cela ne suffit pas à sauver du naufrage un paquebot échoué dès le prologue.
Restent les voix qui sont elles exceptionnelles. Alagna est maintenant un habitué du rôle titre, il y excelle. Inva Mula met sa voix sûre au service de Marguerite, accusant comme toujours une certaine distance avec son personnage. Quel grandiose diable que le Méphistophélès de Paul Gay! Notre chanteur incarne le vénéneux protagoniste avec chic et distinction tant dans l’approche scénique que vocale: une réussite absolue. Tassis Christoyannis campe un Valentin superlatif. Phrasé parfait, voix d’acier, timbre chaleureux, tout respire chez lui maîtrise et volupté du chant. Les autres rôles sont aussi bien distribués.
Disons le franchement, Alain Altinoglu nous fait oublier les chefs du passé en démontrant avec ce répertoire de véritables affinités. Orchestre et chœurs sont superbes et nous font eux aussi oublier avec un quatuor d’exception un spectacle visuellement pathétique.
Le public ne s’y trompe pas en ovationnant les artistes, oubliant le reste, à juste titre.
Marc Laborde
Restent les voix qui sont elles exceptionnelles. Alagna est maintenant un habitué du rôle titre, il y excelle. Inva Mula met sa voix sûre au service de Marguerite, accusant comme toujours une certaine distance avec son personnage. Quel grandiose diable que le Méphistophélès de Paul Gay! Notre chanteur incarne le vénéneux protagoniste avec chic et distinction tant dans l’approche scénique que vocale: une réussite absolue. Tassis Christoyannis campe un Valentin superlatif. Phrasé parfait, voix d’acier, timbre chaleureux, tout respire chez lui maîtrise et volupté du chant. Les autres rôles sont aussi bien distribués.
Disons le franchement, Alain Altinoglu nous fait oublier les chefs du passé en démontrant avec ce répertoire de véritables affinités. Orchestre et chœurs sont superbes et nous font eux aussi oublier avec un quatuor d’exception un spectacle visuellement pathétique.
Le public ne s’y trompe pas en ovationnant les artistes, oubliant le reste, à juste titre.
Marc Laborde
Publié le 27/10/2011 à 08:44, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.