Nova Europa
Mélodies d’un monde en mutation
Nova Europa. Mélodies d’un monde en mutation. Seconda pratica. CD Ambronay, distribution Harmonia Mundi, 63’06’’.
Tout jeune ensemble créé en 2012 par de jeunes professionnels formés à la Haye et Amsterdam, Nova Pratica a l’ambition de revivifier la musique baroque, en en montrant la modernité et en révélant les messages qu’elle véhicule. Ici il s’agit de faire écouter en parallèle des œuvres du répertoire de cour européen et des musiques d’Amérique latine. On découvre l’action des Jésuites qui apprennent la langue locale et le support de la musique est en langue chiquito.
On peut même parler d’une forme de créolisation de la musique du fait de réminiscences de sonorités et rythmes précolombiens littéralement récupérés, donnant ainsi naissance à une musique folklorique dans le meilleur sens du terme.
La dernière partie de l’enregistrement réunit des pièces composées selon le modèle du villancico, disparu en Espagne, mais toujours très vivant dans certains pays, ainsi la Bolivie, le Pérou ou le Mexique.
L’ensemble est par nature plutôt disparate, ce qui n’enlève rien à son intérêt, notamment en raison de la diversité des champs d’approche. Les musiciens sont excellents et transmettent une émotion forte, qui tient à leur volonté palpable de rapprocher les deux côtés de l’Atlantique et d’associer des références culturelles très diverses. Pari difficile, mais bien tenu. L’auditeur se laisse prendre aux sonorités pleines de charme de ces quelque vingt-deux morceaux. Sauf à être un chercheur confirmé d’histoire de la musique, on goûtera la prestation musicale, en laissant de côté la dimension politique qui fait d’ailleurs toujours débat et cela de manière souvent stérile.
Danielle Anex-Cabanis
Tout jeune ensemble créé en 2012 par de jeunes professionnels formés à la Haye et Amsterdam, Nova Pratica a l’ambition de revivifier la musique baroque, en en montrant la modernité et en révélant les messages qu’elle véhicule. Ici il s’agit de faire écouter en parallèle des œuvres du répertoire de cour européen et des musiques d’Amérique latine. On découvre l’action des Jésuites qui apprennent la langue locale et le support de la musique est en langue chiquito.
On peut même parler d’une forme de créolisation de la musique du fait de réminiscences de sonorités et rythmes précolombiens littéralement récupérés, donnant ainsi naissance à une musique folklorique dans le meilleur sens du terme.
La dernière partie de l’enregistrement réunit des pièces composées selon le modèle du villancico, disparu en Espagne, mais toujours très vivant dans certains pays, ainsi la Bolivie, le Pérou ou le Mexique.
L’ensemble est par nature plutôt disparate, ce qui n’enlève rien à son intérêt, notamment en raison de la diversité des champs d’approche. Les musiciens sont excellents et transmettent une émotion forte, qui tient à leur volonté palpable de rapprocher les deux côtés de l’Atlantique et d’associer des références culturelles très diverses. Pari difficile, mais bien tenu. L’auditeur se laisse prendre aux sonorités pleines de charme de ces quelque vingt-deux morceaux. Sauf à être un chercheur confirmé d’histoire de la musique, on goûtera la prestation musicale, en laissant de côté la dimension politique qui fait d’ailleurs toujours débat et cela de manière souvent stérile.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 01/12/2016 à 19:43, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.