Felix Mendelssohn
Trios avec piano
Mendelssohn: Trio en ré mineur, op. 49, Trio en do majeur, op. 66. Trio Pilgrim. CD Triton 58’58.
Le trio Pilgrim fondé en 2007 n’a pas la grosse tête: aucune photo des trois musiciens ne vient orner la couverture, une seule, les pages intérieurs de l’album. Mais l’élégant site web du trio permet de découvrir la pianiste Delphine Bardin, le violoniste Arno Madoni, la violoncelliste Maryse Castello, musiciens français bardés de prix. Leur premier disque célèbre les deux opus 49 et 66 de Mendelssohn. Le chant généreux du violoncelle que prolonge un violon allègre lance le trio en ré mineur (1839), alors que le piano dans une course ailée les poursuit en les enlaçant tour à tour dans un jeu espiègle de gambade à trois. L’andante avance paisiblement, non sans dignité, quand le scherzo leggiero e vivace distille les raffinements infinis de son irrésistible effervescence: les trois complices jouent ici avec une alacrité et un esprit de finesse qui vont au-delà de la seule virtuosité.
Le second trio en do majeur (1845) moins connu, apparait plus mystérieux. L’amorce du premier mouvement tourbillonne avant que la mélodie ne développe sa ligne apaisée. Au violoncelle fervent, Mendelssohn confie une réflexion quasi religieuse que ses partenaires semblent approfondir encore non sans l’agrémenter. On apprécie dans l’équilibre des voix, distinctes mais embrassées dans la même recherche, que les instrumentistes sachent si bien s’écouter et s’entendre jusqu’au martellement final! Le doux balancement de l’andante rythme un chant empreint de gravité qui ravit par son légato. Le scherzo fuse d’étincelles scintillantes: elfes ou fées traversent-ils encore en ces instants l’esprit du compositeur? D’inspiration religieuse, l’allegro frappe par son souffle et sa construction: il met à l’honneur successivement les cordes et le clavier qu’unit splendidement une grandiose coda. Apothéose de l’engagement du Trio Pilgrim, jeune formation qui dès ce premier enregistrement se hisse au niveau des plus aguerries.
Jean Jordy
Le trio Pilgrim fondé en 2007 n’a pas la grosse tête: aucune photo des trois musiciens ne vient orner la couverture, une seule, les pages intérieurs de l’album. Mais l’élégant site web du trio permet de découvrir la pianiste Delphine Bardin, le violoniste Arno Madoni, la violoncelliste Maryse Castello, musiciens français bardés de prix. Leur premier disque célèbre les deux opus 49 et 66 de Mendelssohn. Le chant généreux du violoncelle que prolonge un violon allègre lance le trio en ré mineur (1839), alors que le piano dans une course ailée les poursuit en les enlaçant tour à tour dans un jeu espiègle de gambade à trois. L’andante avance paisiblement, non sans dignité, quand le scherzo leggiero e vivace distille les raffinements infinis de son irrésistible effervescence: les trois complices jouent ici avec une alacrité et un esprit de finesse qui vont au-delà de la seule virtuosité.
Le second trio en do majeur (1845) moins connu, apparait plus mystérieux. L’amorce du premier mouvement tourbillonne avant que la mélodie ne développe sa ligne apaisée. Au violoncelle fervent, Mendelssohn confie une réflexion quasi religieuse que ses partenaires semblent approfondir encore non sans l’agrémenter. On apprécie dans l’équilibre des voix, distinctes mais embrassées dans la même recherche, que les instrumentistes sachent si bien s’écouter et s’entendre jusqu’au martellement final! Le doux balancement de l’andante rythme un chant empreint de gravité qui ravit par son légato. Le scherzo fuse d’étincelles scintillantes: elfes ou fées traversent-ils encore en ces instants l’esprit du compositeur? D’inspiration religieuse, l’allegro frappe par son souffle et sa construction: il met à l’honneur successivement les cordes et le clavier qu’unit splendidement une grandiose coda. Apothéose de l’engagement du Trio Pilgrim, jeune formation qui dès ce premier enregistrement se hisse au niveau des plus aguerries.
Jean Jordy
Publié le 01/11/2016 à 17:49, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.