Antoine-Esprit Blanchard
Magnificat à la chapelle royale
Chœur Les Eléments, direction Joël Suhubiette, Les Passions, Orchestre Baroque de Montauban, direction Jean-Marc Andrieu. CD Ligia enreg. en public au Festival de Radio France et Montpellier le 25 juillet 2016, 77’.
Pour fêter les 30 ans des Passions, Jean-Marc Andrieu poursuit son exploration de la musique du XVIIIe français et propose, avec la complicité des Eléments, trois motets de Blanchard, jamais enregistrés, victimes comme beaucoup d’autres œuvres du même type du manque de diffusion déjà de leur temps, donc vouées à l’oubli parce que non gravées. C’était sans compter avec la détermination de Jean-Marc Andrieu bien décidé à redonner vie et somptuosité à ces œuvres caractéristiques du milieu de règne de Louis XV.
Soutenu par Campra, Blanchard, après plusieurs postes en province, est reçu Maître de Musique de la chapelle du Roy. Il restera en place, à des postes divers, jusqu’à sa mort en 1770, avec la composition et direction du De profundis exécuté aux obsèques de Marie Leszczinska à Saint Denis en 1768, sa dernière prestation publique.
Quittant la solennité un peu ampoulée de la fin du règne de Louis XIV, sans pour autant renoncer à la grandeur, Blanchard compose avec beaucoup de naturel une musique subtile dans laquelle il sait privilégier les voix tout en les encadrant littéralement par les instruments. L’ensemble dirigé par Jean-Marc Andrieu restitue avec beaucoup de finesse ces œuvres très riches qui, malgré une austérité certaine, ne sont pas moins porteuses d’une réelle émotion. Les parties de solistes renforcent cette impression grâce à une grande maîtrise des subtilités de la composition. Une mention particulière pour Anne Magouët, dessus, et François-Nicolas Geslot, haute contre.
C’est incontestablement un joli cadeau à mettre dans la hotte du Père Noël!
Danielle Anex Cabanis
Pour fêter les 30 ans des Passions, Jean-Marc Andrieu poursuit son exploration de la musique du XVIIIe français et propose, avec la complicité des Eléments, trois motets de Blanchard, jamais enregistrés, victimes comme beaucoup d’autres œuvres du même type du manque de diffusion déjà de leur temps, donc vouées à l’oubli parce que non gravées. C’était sans compter avec la détermination de Jean-Marc Andrieu bien décidé à redonner vie et somptuosité à ces œuvres caractéristiques du milieu de règne de Louis XV.
Soutenu par Campra, Blanchard, après plusieurs postes en province, est reçu Maître de Musique de la chapelle du Roy. Il restera en place, à des postes divers, jusqu’à sa mort en 1770, avec la composition et direction du De profundis exécuté aux obsèques de Marie Leszczinska à Saint Denis en 1768, sa dernière prestation publique.
Quittant la solennité un peu ampoulée de la fin du règne de Louis XIV, sans pour autant renoncer à la grandeur, Blanchard compose avec beaucoup de naturel une musique subtile dans laquelle il sait privilégier les voix tout en les encadrant littéralement par les instruments. L’ensemble dirigé par Jean-Marc Andrieu restitue avec beaucoup de finesse ces œuvres très riches qui, malgré une austérité certaine, ne sont pas moins porteuses d’une réelle émotion. Les parties de solistes renforcent cette impression grâce à une grande maîtrise des subtilités de la composition. Une mention particulière pour Anne Magouët, dessus, et François-Nicolas Geslot, haute contre.
C’est incontestablement un joli cadeau à mettre dans la hotte du Père Noël!
Danielle Anex Cabanis
Publié le 01/11/2016 à 17:40, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.