Saint Louis
Chroniques et musiques du XIIIe siècle
Ensemble vocal de Notre-Dame de Paris, Direction Sylvain Dieudonné, CD Maîtrise Notre-Dame de Paris, 72’35’’.
Pour célébrer le 800e anniversaire de la naissance du roi Saint Louis, la Maîtrise de Notre Dame a créé une chronique musicale en utilisant les textes du temps rédigés sur le roi, notamment de nombreux extraits de la chronique de Joinville. Ils utilisent la musique du XIIIe pour constituer un ensemble original qui est un vrai faux, finalement fort convaincant.
Il y a une réelle montée en force avec un premier temps plutôt descriptif, qui constitue une sorte de déroulé des principales étapes de la vie du roi, de sa naissance à sa mort, tandis que la seconde partie est consacrée à l’évolution spirituelle du roi, fasciné dès sa prime jeunesse par les reliques de la Passion du Christ, au point d’acheter la couronne d’épines et faire ériger la Sainte Chapelle, à l’image du temple de Jérusalem qu’il n’atteindra jamais matériellement. En contrepartie par sa mort au pied des murs de Tunis, il peut espérer atteindre la Jérusalem céleste, comme l’évoquent deux airs de l’œuvre qui se termine sur sa mémoire toujours vivante. C’est un peu comme une jonction avec la légende de Saint Louis en Tunisie, qui survivrait comme à sa façon Charlemagne, l’empereur à la barbe fleurie.
C’est astucieux et le résultat ne manque pas de qualités et cette œuvre qui mélange le sacré et le profane de manière très originale est incontestablement réussie. L’Ensemble vocal de Notre-Dame donne une fois de plus la preuve de son talent et cette plongée dans un XIIIe siècle rêvé est finalement fascinante.
Danielle Anex-Cabanis
Pour célébrer le 800e anniversaire de la naissance du roi Saint Louis, la Maîtrise de Notre Dame a créé une chronique musicale en utilisant les textes du temps rédigés sur le roi, notamment de nombreux extraits de la chronique de Joinville. Ils utilisent la musique du XIIIe pour constituer un ensemble original qui est un vrai faux, finalement fort convaincant.
Il y a une réelle montée en force avec un premier temps plutôt descriptif, qui constitue une sorte de déroulé des principales étapes de la vie du roi, de sa naissance à sa mort, tandis que la seconde partie est consacrée à l’évolution spirituelle du roi, fasciné dès sa prime jeunesse par les reliques de la Passion du Christ, au point d’acheter la couronne d’épines et faire ériger la Sainte Chapelle, à l’image du temple de Jérusalem qu’il n’atteindra jamais matériellement. En contrepartie par sa mort au pied des murs de Tunis, il peut espérer atteindre la Jérusalem céleste, comme l’évoquent deux airs de l’œuvre qui se termine sur sa mémoire toujours vivante. C’est un peu comme une jonction avec la légende de Saint Louis en Tunisie, qui survivrait comme à sa façon Charlemagne, l’empereur à la barbe fleurie.
C’est astucieux et le résultat ne manque pas de qualités et cette œuvre qui mélange le sacré et le profane de manière très originale est incontestablement réussie. L’Ensemble vocal de Notre-Dame donne une fois de plus la preuve de son talent et cette plongée dans un XIIIe siècle rêvé est finalement fascinante.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 25/10/2016 à 20:00, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.