So French
Stéphanie-Marie Degand et Christie Julien
Stéphanie-Marie Degand, violon et Christie Julien, piano; So french: œuvres de Saint-Saëns, Franck, Ysaïe, Massenet, Ravel; CD Wiseband - NoMadMusic, 63’24’’.
Professeurs toutes les deux au Conservatoire de Paris, qui les a formées, les deux artistes proposent ici une éblouissante démonstration d’un art musical à la française. Elles se plaisent à souligner qu’un des fils conducteurs de leurs choix est la qualité de pianistes remarquables des compositeurs choisis qui ont ainsi une perception double de leurs propres œuvres. Ils les ont conçues, mais peuvent les interpréter aussi et on sait combien il était essentiel pour eux de se placer derrière à moins que ce ne soit à la place de l’interprète. La majesté du piano s’associe avec la grâce plus féminine du violon, comme aimait à le dire Debussy. Les compositeurs se connaissaient et n’hésitent pas à se rendre hommage. Camille Saint-Saëns ouvre la marche avec son Introduction et Rondo Capriccioso en la mineur op. 28, suivi par la sublime Sonate pour violon et piano en la majeur FWV 8. Relevons le clin d’œil d’Ysaÿe avec son Caprice d’après l’étude en forme de valse de Camille Saint-Saëns. Enfin la Méditation de Thaïs de Massenet suivie par le Tsigane, rhapsodie de concert de Maurice Ravel.
Les deux musiciennes réussissent à donner une nouvelle vie à ces 5 œuvres, connues, voire très connues. Elles maîtrisent à la perfection des compositions complexes, leur jeu combine à la fois précision extrême et sensibilité subtile. Elles sont limpides et lumineuses. Le Rondo de Saint-Saëns et le Tsigane de Ravel sont particulièrement beaux, dans une apparente simplicité dépouillée, chaque note est une perle.
Que leurs élèves sont chanceux…
Danielle Anex-Cabanis
Professeurs toutes les deux au Conservatoire de Paris, qui les a formées, les deux artistes proposent ici une éblouissante démonstration d’un art musical à la française. Elles se plaisent à souligner qu’un des fils conducteurs de leurs choix est la qualité de pianistes remarquables des compositeurs choisis qui ont ainsi une perception double de leurs propres œuvres. Ils les ont conçues, mais peuvent les interpréter aussi et on sait combien il était essentiel pour eux de se placer derrière à moins que ce ne soit à la place de l’interprète. La majesté du piano s’associe avec la grâce plus féminine du violon, comme aimait à le dire Debussy. Les compositeurs se connaissaient et n’hésitent pas à se rendre hommage. Camille Saint-Saëns ouvre la marche avec son Introduction et Rondo Capriccioso en la mineur op. 28, suivi par la sublime Sonate pour violon et piano en la majeur FWV 8. Relevons le clin d’œil d’Ysaÿe avec son Caprice d’après l’étude en forme de valse de Camille Saint-Saëns. Enfin la Méditation de Thaïs de Massenet suivie par le Tsigane, rhapsodie de concert de Maurice Ravel.
Les deux musiciennes réussissent à donner une nouvelle vie à ces 5 œuvres, connues, voire très connues. Elles maîtrisent à la perfection des compositions complexes, leur jeu combine à la fois précision extrême et sensibilité subtile. Elles sont limpides et lumineuses. Le Rondo de Saint-Saëns et le Tsigane de Ravel sont particulièrement beaux, dans une apparente simplicité dépouillée, chaque note est une perle.
Que leurs élèves sont chanceux…
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/10/2016 à 23:31, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.