Halle aux grains
> 17 juin
Jeux symphoniques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos par P. Bastien, P. Roversi et M. Chaix
Bruno Mantovani, direction, Renaud Capuçon, violon, Olivier Stankiewicz, hautbois.
Bruno Mantovani, compositeur et chef d’orchestre à la notoriété toujours plus grande, présentait ce soir, devant le public toulousain, son concerto pour violon et orchestre de 2012 sous-titré Jeux d’eau. C’est, du reste, son créateur, le célèbre violoniste Renaud Capuçon, qui le jouait une fois encore. Ce dernier, impérial comme toujours, plonge avec délectation dans le torrent tumultueux de cette œuvre jaillissante à la subtile écriture brillante. Percussions déchaînées et bois fruités enrichissent sans cesse le discours musical ponctué des traits irisés et sensuels de l’instrument à cordes. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains de l’auteur impose sa puissance et sa précision pour magnifier cette page qui ne peut que s’inscrire dans le répertoire.
Aussi fin compositeur que pédagogue, Bruno Mantovani nous présente au début du concert, lors d’un speech didactique, chaque œuvre qui le compose et les liens, supposés ou non, qui les unissent.
Ainsi, les Cinq pièces pour orchestre d’Arnold Schönberg, véritable acte fondateur de la modernité atonale, se présentent ce soir comme cinq tableaux aux couleurs fauves et à la poésie intrinsèque. Chemins IV pour hautbois et cordes de Luciano Berio, qui bénéficie de l’art suave d’Olivier Stankiewicz, dévoile un argentique miroir aux éclats aveuglants. Et enfin, la cinquième symphonie de Franz Schubert, devient une élégante chevauchée qui semble poursuivre d’une inquiétante légèreté des climats rien moins qu’apaisés. Des noires profondeurs naît parfois la lumière…
Jean-Félix Marquette
Bruno Mantovani, compositeur et chef d’orchestre à la notoriété toujours plus grande, présentait ce soir, devant le public toulousain, son concerto pour violon et orchestre de 2012 sous-titré Jeux d’eau. C’est, du reste, son créateur, le célèbre violoniste Renaud Capuçon, qui le jouait une fois encore. Ce dernier, impérial comme toujours, plonge avec délectation dans le torrent tumultueux de cette œuvre jaillissante à la subtile écriture brillante. Percussions déchaînées et bois fruités enrichissent sans cesse le discours musical ponctué des traits irisés et sensuels de l’instrument à cordes. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains de l’auteur impose sa puissance et sa précision pour magnifier cette page qui ne peut que s’inscrire dans le répertoire.
Aussi fin compositeur que pédagogue, Bruno Mantovani nous présente au début du concert, lors d’un speech didactique, chaque œuvre qui le compose et les liens, supposés ou non, qui les unissent.
Ainsi, les Cinq pièces pour orchestre d’Arnold Schönberg, véritable acte fondateur de la modernité atonale, se présentent ce soir comme cinq tableaux aux couleurs fauves et à la poésie intrinsèque. Chemins IV pour hautbois et cordes de Luciano Berio, qui bénéficie de l’art suave d’Olivier Stankiewicz, dévoile un argentique miroir aux éclats aveuglants. Et enfin, la cinquième symphonie de Franz Schubert, devient une élégante chevauchée qui semble poursuivre d’une inquiétante légèreté des climats rien moins qu’apaisés. Des noires profondeurs naît parfois la lumière…
Jean-Félix Marquette
Publié le 28/06/2016 à 22:25, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.