Théâtre du Capitole
> 22 juin
Faust ou la grande tradition !
Photos par David Herrero
C’est avec un certain plaisir que nous retrouvons la vision de Faust de Nicolas Joel, surtout après les errances de Laura Scozzi!
La tradition a parfois du bon, notamment lorsqu’elle donne à voir une lecture cohérente, en harmonie avec l’œuvre. Il est vrai que Faust, opéra pour le moins saint-sulpicien, ne se prête guère aux transpositions. Donc, allons y: buffet d’orgue démesuré, brassées de lys et diable la plume au chapeau… tout y est et cela fonctionne bien.
La distribution est homogène. John Chest campe un remarquable Valentin, à la voix ronde, chaude et au phrasé rigoureux. Alex Esposito est un Méphistophélès très convaincant, doté d’un certain panache, la voix est profonde, joliment timbrée. Vraie surprise, la Marguerite d’Anita Hartig est de belle facture. Son interprétation se modifie au fil des actes pour donner épaisseur au personnage. La voix, puissante, défie les redoutables pièges d’une partition écrasante pour donner toute sa dimension dans un final terrible. Plus en retrait, le Faust de Teodor Ilincai n’est pas toujours au diapason des ses compères, la voix accusant même une certaine fatigue.
Les chœurs du Capitole font preuve d’une réelle affinité avec cette musique aux accents parfois un «tantinet» pompiers. Claus Peter Flor dirige avec force et précision les troupes de l’orchestre, ici au meilleur de sa forme. Sa lecture sait être tout aussi raffinée qu’emphatique, de la belle ouvrage pour un Faust réussi.
Marc Laborde
La tradition a parfois du bon, notamment lorsqu’elle donne à voir une lecture cohérente, en harmonie avec l’œuvre. Il est vrai que Faust, opéra pour le moins saint-sulpicien, ne se prête guère aux transpositions. Donc, allons y: buffet d’orgue démesuré, brassées de lys et diable la plume au chapeau… tout y est et cela fonctionne bien.
La distribution est homogène. John Chest campe un remarquable Valentin, à la voix ronde, chaude et au phrasé rigoureux. Alex Esposito est un Méphistophélès très convaincant, doté d’un certain panache, la voix est profonde, joliment timbrée. Vraie surprise, la Marguerite d’Anita Hartig est de belle facture. Son interprétation se modifie au fil des actes pour donner épaisseur au personnage. La voix, puissante, défie les redoutables pièges d’une partition écrasante pour donner toute sa dimension dans un final terrible. Plus en retrait, le Faust de Teodor Ilincai n’est pas toujours au diapason des ses compères, la voix accusant même une certaine fatigue.
Les chœurs du Capitole font preuve d’une réelle affinité avec cette musique aux accents parfois un «tantinet» pompiers. Claus Peter Flor dirige avec force et précision les troupes de l’orchestre, ici au meilleur de sa forme. Sa lecture sait être tout aussi raffinée qu’emphatique, de la belle ouvrage pour un Faust réussi.
Marc Laborde
Publié le 28/06/2016 à 21:47, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.