Les Donneurs de sérénades
Carl Ghazarossian et David Zobel
Les Donneurs de sérénades; Fêtes Galantes, La Bonne Chanson de Paul Verlaine; Mélodies; Carl Ghazarossian, ténor, David Zobel, piano, avec la participation de Françoise Masset, soprano; Editions Hortus.
Paul Verlaine (1844-1896), poète des musiciens à l’écriture fluide et si mélodieuse, est le fil conducteur de cet album qui aurait pu s’intituler, paraphrasant le grand film de Sacha Guitry, Si Verlaine m’était chanté. Quelques poèmes (6) extraits des recueils Fêtes Galantes (1869) et La Bonne Chanson (1870) mis en musique par 12 compositeurs pour 24 mélodies, un programme original rare et de bien belles découvertes!
L’intérêt majeur de cette proposition réside dans le fait qu’elle ne se limite pas aux incontournables (Gabriel Fauré, Claude Debussy, Reynaldo Hahn) mais qu’elle retient aussi d’autres compositeurs beaucoup moins connus. C’est ainsi que l’on découvre trois belles compositions de Joseph Szulc (1875-1956), élève de Jules Massenet, Mandoline, La lune Blanche, En sourdine, mélodies jamais enregistrées à notre connaissance, que l’on retrouve la belle écriture mélodique de Charles Bordes (1863-1909), Colloque Sentimental, La Bonne Chanson… Et bien d’autres compositeurs qui partagent ici la même passion pour Verlaine, Raoul Laparra, Grand Prix de Rome en 1903 (1876-1943), Alphons Diepenbrock (1862-1921), Joseph Canteloube (1879-1957), élève de Vincent d’Indy et de Charles Bordes à la Schola Cantorum…
Carl Ghazarossian est parfait dans l’interprétation de ces mélodies, une diction impeccable et une interprétation sensible et raffinée. Sa voix de ténor très claire excelle dans les nuances piano, en demi-teinte, tout en conservant son joli timbre. On se laisse très vite inviter à partager l’atmosphère intime et feutrée de ce très beau répertoire.
Plus réservé en revanche sur le choix opéré d’instaurer un dialogue des voix dans les trois versions proposées de Colloque sentimental (Charles Bordes, Joseph Canteloube, Claude Debussy), et plus réservé encore sur l’intervention à cette occasion de la soprano Françoise Masset qui semble totalement extérieure à l’univers mélodique créé par notre ténor et qui, de ce fait, casse un peu l’atmosphère! L’auditeur n’en est que plus étonné car le quatrième et dernier duo de cet enregistrement, Nocturne de Louis Aubert (187 -1968) est une pure merveille! Cela reste un mystère…
L’accompagnement au piano de David Zobel est sensible, discret et efficace.
Christophe Bernard
Paul Verlaine (1844-1896), poète des musiciens à l’écriture fluide et si mélodieuse, est le fil conducteur de cet album qui aurait pu s’intituler, paraphrasant le grand film de Sacha Guitry, Si Verlaine m’était chanté. Quelques poèmes (6) extraits des recueils Fêtes Galantes (1869) et La Bonne Chanson (1870) mis en musique par 12 compositeurs pour 24 mélodies, un programme original rare et de bien belles découvertes!
L’intérêt majeur de cette proposition réside dans le fait qu’elle ne se limite pas aux incontournables (Gabriel Fauré, Claude Debussy, Reynaldo Hahn) mais qu’elle retient aussi d’autres compositeurs beaucoup moins connus. C’est ainsi que l’on découvre trois belles compositions de Joseph Szulc (1875-1956), élève de Jules Massenet, Mandoline, La lune Blanche, En sourdine, mélodies jamais enregistrées à notre connaissance, que l’on retrouve la belle écriture mélodique de Charles Bordes (1863-1909), Colloque Sentimental, La Bonne Chanson… Et bien d’autres compositeurs qui partagent ici la même passion pour Verlaine, Raoul Laparra, Grand Prix de Rome en 1903 (1876-1943), Alphons Diepenbrock (1862-1921), Joseph Canteloube (1879-1957), élève de Vincent d’Indy et de Charles Bordes à la Schola Cantorum…
Carl Ghazarossian est parfait dans l’interprétation de ces mélodies, une diction impeccable et une interprétation sensible et raffinée. Sa voix de ténor très claire excelle dans les nuances piano, en demi-teinte, tout en conservant son joli timbre. On se laisse très vite inviter à partager l’atmosphère intime et feutrée de ce très beau répertoire.
Plus réservé en revanche sur le choix opéré d’instaurer un dialogue des voix dans les trois versions proposées de Colloque sentimental (Charles Bordes, Joseph Canteloube, Claude Debussy), et plus réservé encore sur l’intervention à cette occasion de la soprano Françoise Masset qui semble totalement extérieure à l’univers mélodique créé par notre ténor et qui, de ce fait, casse un peu l’atmosphère! L’auditeur n’en est que plus étonné car le quatrième et dernier duo de cet enregistrement, Nocturne de Louis Aubert (187 -1968) est une pure merveille! Cela reste un mystère…
L’accompagnement au piano de David Zobel est sensible, discret et efficace.
Christophe Bernard
Publié le 13/06/2016 à 22:58, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.