Halle aux grains
> 19 mai
Tout un monde lointain…
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo par Gregory Batardon
Tugan Sokhiev, direction
Gautier Capuçon, violoncelle
Le concerto pour violoncelle Tout un monde lointain… de Henri Dutilleux est maintenant rentré dans le grand répertoire. Gautier Capuçon, dans les pas de son glorieux devancier Mstislav Rostropovitch qui l’a créé au Festival d’Aix-en-Provence en 1970, en donne ce soir une lecture enflammée. De cette œuvre en cinq mouvements enchaînés, exégèse de la poésie de Charles Baudelaire, il magnifie l’univers onirique qui la sous-tend; exaltant la pure poésie qui s’en dégage, il traduit avec une assurance folle le discours éblouissant de ce maître français. Aussi engagé qu’impérial, Tugan Sokhiev, à la tête de son splendide orchestre, l’accompagne avec une maîtrise absolue dans ces rêveries littéraires.
Les Offrandes oubliées , qui ouvraient le concert, sont une œuvre de jeunesse de Olivier Messiaen. En trois mouvements enchaînés: La Croix, le Péché, l’Eucharistie, c’est une sombre méditation symphonique qui, sous la baguette de Tugan Sokhiev, s’anime, telle une course à l’abîme, de plaintes fiévreuses et de cris stridents.
Après l’entracte, La Mer de Claude Debussy ne retrouve pas toujours la luminosité et la transparence qui sont l’apanage de ce compositeur. Mais, même si les climats mystérieux s’y délitent trop souvent, Tugan Sokhiev y puise force et détermination pour en exalter les fracas maritimes et les houles sonores.
Enfin, la suite pour orchestre n°2 de l’Oiseau de Feu d’Igor Stravinski retentit; là, enfin, Tugan Sokhiev et son orchestre en délivre tous les maléfices dans un festival de couleurs vives et subtiles dignes du plus pur art pictural.
Jean-Félix Marquette
Gautier Capuçon, violoncelle
Le concerto pour violoncelle Tout un monde lointain… de Henri Dutilleux est maintenant rentré dans le grand répertoire. Gautier Capuçon, dans les pas de son glorieux devancier Mstislav Rostropovitch qui l’a créé au Festival d’Aix-en-Provence en 1970, en donne ce soir une lecture enflammée. De cette œuvre en cinq mouvements enchaînés, exégèse de la poésie de Charles Baudelaire, il magnifie l’univers onirique qui la sous-tend; exaltant la pure poésie qui s’en dégage, il traduit avec une assurance folle le discours éblouissant de ce maître français. Aussi engagé qu’impérial, Tugan Sokhiev, à la tête de son splendide orchestre, l’accompagne avec une maîtrise absolue dans ces rêveries littéraires.
Les Offrandes oubliées , qui ouvraient le concert, sont une œuvre de jeunesse de Olivier Messiaen. En trois mouvements enchaînés: La Croix, le Péché, l’Eucharistie, c’est une sombre méditation symphonique qui, sous la baguette de Tugan Sokhiev, s’anime, telle une course à l’abîme, de plaintes fiévreuses et de cris stridents.
Après l’entracte, La Mer de Claude Debussy ne retrouve pas toujours la luminosité et la transparence qui sont l’apanage de ce compositeur. Mais, même si les climats mystérieux s’y délitent trop souvent, Tugan Sokhiev y puise force et détermination pour en exalter les fracas maritimes et les houles sonores.
Enfin, la suite pour orchestre n°2 de l’Oiseau de Feu d’Igor Stravinski retentit; là, enfin, Tugan Sokhiev et son orchestre en délivre tous les maléfices dans un festival de couleurs vives et subtiles dignes du plus pur art pictural.
Jean-Félix Marquette
Publié le 22/05/2016 à 23:00, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.