Château de Versailles - Galerie des Glaces
> 26 septembre
La somptuosité de la musique de la chambre du Roi
Les Folies Françoises
Patrick Cohën-Akenine
Si le concert de ce soir a commencé avec un léger retard, c’est parce que Versailles inaugurait la Cour des Cerfs restaurée par sa société d’amis. Cela permettra au grand public d’accéder à ces Petits Appartements qui font rêver à des lieux que l’on dit «secrets» et jusqu’à présent plus inaccessibles que la Galerie des Glaces où s’est tenu le concert en raison de leur fragilité.
A l’occasion de la saison d’automne du Centre de musique baroque de Versailles (Cmbv), Les Folies Françoises sous la direction du violoniste Patrick Cohën-Akenine, nous ont offert de redécouvrir la somptuosité du son de l’orchestre à la française. Les fameux 24 violons du Roy ont été reconstitués grâce aux rêves un peu fou du violoniste, de deux luthiers passionnés: Antoine Laulhère et Giovanna Ghittó, du Cmbv. Le travail venant de s’achever avec les 6 dessus de violon.
Dans un programme consacré à la musique de la Chambre du Roi de la fin du règne de Louis XIV, nous avons pu entendre des extraits instrumentaux, d’Acis et Galatée de Lully, d’Alcyone de Marin Marais et des Symphonies pour les Soupers du Roy de Lalande.
Les Folies Françoises possèdent désormais un timbre vraiment particulier, une opulence sonore soyeuse et éblouissante. Tous les pupitres sont vraiment une source d’émerveillement. Patrick Cohën-Akenine au violon dirige avec discrétion, élégance et souplesse, cet orchestre où le dialogue et la respiration sont essentiels. Les couleurs sont fastueuses, les nuances infinitésimales. Les cordes évoquent avec réalisme la tempête qui fait rage, puis s’apaise. Leur palette de climats et d’affects variés, enrichis par la guitare et le théorbe est une source de surprises constantes. Les flûtes semblent murmurer, le basson de Christophe Lewandowski nous bouleverse par ses teintes mélancoliques. Tambourins et castagnettes invitent à la fête, les tambours à la gloire et le clavecin par sa fluidité à vivre dans les jardins l’éphémère bonheur de la jeunesse.
Le violon soliste de Patrick Cohën-Akenine que ce soit dans la Symphonie du Sommeil de Marin Marais ou dans la 7è suite de Lalande esquisse la spirale des songes.
Jamais la Galerie des Glaces n’avait paru aussi rayonnante que ce soir. Les feux du soleil à son zénith sont venus illuminer les fastes musicaux d’un temps où la chaconne emportait jusqu’à l’ivresse une éternelle jeunesse qui en oubliait que la vie n’est qu’un songe.
Monique Parmentier
Si le concert de ce soir a commencé avec un léger retard, c’est parce que Versailles inaugurait la Cour des Cerfs restaurée par sa société d’amis. Cela permettra au grand public d’accéder à ces Petits Appartements qui font rêver à des lieux que l’on dit «secrets» et jusqu’à présent plus inaccessibles que la Galerie des Glaces où s’est tenu le concert en raison de leur fragilité.
A l’occasion de la saison d’automne du Centre de musique baroque de Versailles (Cmbv), Les Folies Françoises sous la direction du violoniste Patrick Cohën-Akenine, nous ont offert de redécouvrir la somptuosité du son de l’orchestre à la française. Les fameux 24 violons du Roy ont été reconstitués grâce aux rêves un peu fou du violoniste, de deux luthiers passionnés: Antoine Laulhère et Giovanna Ghittó, du Cmbv. Le travail venant de s’achever avec les 6 dessus de violon.
Dans un programme consacré à la musique de la Chambre du Roi de la fin du règne de Louis XIV, nous avons pu entendre des extraits instrumentaux, d’Acis et Galatée de Lully, d’Alcyone de Marin Marais et des Symphonies pour les Soupers du Roy de Lalande.
Les Folies Françoises possèdent désormais un timbre vraiment particulier, une opulence sonore soyeuse et éblouissante. Tous les pupitres sont vraiment une source d’émerveillement. Patrick Cohën-Akenine au violon dirige avec discrétion, élégance et souplesse, cet orchestre où le dialogue et la respiration sont essentiels. Les couleurs sont fastueuses, les nuances infinitésimales. Les cordes évoquent avec réalisme la tempête qui fait rage, puis s’apaise. Leur palette de climats et d’affects variés, enrichis par la guitare et le théorbe est une source de surprises constantes. Les flûtes semblent murmurer, le basson de Christophe Lewandowski nous bouleverse par ses teintes mélancoliques. Tambourins et castagnettes invitent à la fête, les tambours à la gloire et le clavecin par sa fluidité à vivre dans les jardins l’éphémère bonheur de la jeunesse.
Le violon soliste de Patrick Cohën-Akenine que ce soit dans la Symphonie du Sommeil de Marin Marais ou dans la 7è suite de Lalande esquisse la spirale des songes.
Jamais la Galerie des Glaces n’avait paru aussi rayonnante que ce soir. Les feux du soleil à son zénith sont venus illuminer les fastes musicaux d’un temps où la chaconne emportait jusqu’à l’ivresse une éternelle jeunesse qui en oubliait que la vie n’est qu’un songe.
Monique Parmentier
Publié le 04/10/2011 à 14:31, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.