Bertrand Chamayou
L’œuvre pour piano de Maurice Ravel
Maurice Ravel: l’œuvre pour piano; I. Jeux d’eau, Pavane pour une infante défunte , À la manière de Chabrier, Miroirs, Menuet antique, Sérénade grotesque , À la manière de Borodine, Valses nobles et sentimentales et Alfredo Casella: À la manière de Ravel. II. Gaspard de la nuit, Menuet, Sonatine, Prélude, le tombeau de Couperin, Menuet sur le nom de Haydn, Kaddisch; Bertrand Chamayou, piano; 2 CD Erato, 70’51’’et 66’10’’
Programme proposé presque intégralement en concert, cet ensemble raisonné des œuvres pour piano seul de Ravel est un pur bonheur. Bertrand Chamayou n’a laissé de côté que des œuvres inachevées ou composées à des fins plus ou moins alimentaires. Admirateur de Perlemuter qui a laissé deux somptueuses intégrales, Bertrand Chamayou opte pour un jeu très épuré qui se justifie d’autant plus que le compositeur lui-même a donné des indications précises et on connaît sa célèbre boutade: «ma musique ne s’interprète pas, elle se joue!». Le pianiste est un perfectionniste, cisèle son jeu, tout en se refusant à tout effet facile. Gaspard de la Nuit en est une excellente illustration: Ondine et le Gibet sont particulièrement raffinés et subtils, c’est un vrai moment de grâce.
Dans une période où l’approche thématique séduit de nombreux artistes, songeons au dernier CD d’Hélène Grimaud autour de l’eau, on peut souligner avec admiration le talent du pianiste sur le même thème. Son jeu est parfait de fluidité exprimant avec sensibilité cet univers si cher à Ravel. Signalons au passage les deux brefs et charmants À la manière de… , genre que les artistes du XIXe affectionnaient particulièrement. Petit clin d’œil, Chamayou a intégré le délicieux À la manière de… Ravel d’Alfredo Casella, tout comme Kaddisch des Mélodies hébraïques dans la transcription d’Alexander Siloti. Bref une réussite.
Nous soulignons avec d’autant plus de plaisir ce succès du jeune pianiste toulousain qui revient régulièrement enchanter les mélomanes locaux et qui vient de recevoir une victoire lors des toutes récentes Victoires de la musique qui se sont déroulées à Toulouse le 24 février à la Halle aux Grains.
Danielle Anex-Cabanis
Programme proposé presque intégralement en concert, cet ensemble raisonné des œuvres pour piano seul de Ravel est un pur bonheur. Bertrand Chamayou n’a laissé de côté que des œuvres inachevées ou composées à des fins plus ou moins alimentaires. Admirateur de Perlemuter qui a laissé deux somptueuses intégrales, Bertrand Chamayou opte pour un jeu très épuré qui se justifie d’autant plus que le compositeur lui-même a donné des indications précises et on connaît sa célèbre boutade: «ma musique ne s’interprète pas, elle se joue!». Le pianiste est un perfectionniste, cisèle son jeu, tout en se refusant à tout effet facile. Gaspard de la Nuit en est une excellente illustration: Ondine et le Gibet sont particulièrement raffinés et subtils, c’est un vrai moment de grâce.
Dans une période où l’approche thématique séduit de nombreux artistes, songeons au dernier CD d’Hélène Grimaud autour de l’eau, on peut souligner avec admiration le talent du pianiste sur le même thème. Son jeu est parfait de fluidité exprimant avec sensibilité cet univers si cher à Ravel. Signalons au passage les deux brefs et charmants À la manière de… , genre que les artistes du XIXe affectionnaient particulièrement. Petit clin d’œil, Chamayou a intégré le délicieux À la manière de… Ravel d’Alfredo Casella, tout comme Kaddisch des Mélodies hébraïques dans la transcription d’Alexander Siloti. Bref une réussite.
Nous soulignons avec d’autant plus de plaisir ce succès du jeune pianiste toulousain qui revient régulièrement enchanter les mélomanes locaux et qui vient de recevoir une victoire lors des toutes récentes Victoires de la musique qui se sont déroulées à Toulouse le 24 février à la Halle aux Grains.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 06/03/2016 à 20:36, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.