Halle aux grains
> 22 janvier 2016
Aube et crépuscule
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos par Caroline Doutre et A. Bofill
Josep Pons, direction
François-Frédéric Guy, piano
En remplaçant au pied levé Arcadi Volodos souffrant, François-Frédéric Guy, plus que familier avec l’œuvre de Beethoven (il a enregistré l’ensemble de ses sonates et de ses concertos), ne pouvait que nous régaler avec son interprétation du troisième concerto pour piano du maître allemand. Enlevée, aérienne, mais surtout lyrique, sa lecture tourne le dos à la tragédie mais trouve dans une intériorité quasi sensuelle la profondeur de drames intimes. Josep Pons, ce soir à la tête d’un Orchestre National du Capitole de Toulouse plutôt homogène malgré la présence de nombreuses nouvelles têtes ( le reste de l’effectif est dans la fosse du Théâtre du Capitole), n’a de cesse d’enrichir le discours de son soliste par de somptueuses relances magistralement phrasées. Leur formidable entente engendre un réel plaisir d’écoute.
Très applaudi, François-Frédéric Guy se lance alors dans un bis, pianistiquement très accompli, qui par un effet de miroir habile, fait une réfèrence immédiate à l’ouverture de ce concert puisqu’il s’agit de la transcription pour piano de Franz Liszt de l’Isoldens Liebestod (Mort d’Isolde) de Richard Wagner.
En effet, encadrant ce trés beau concerto, le reste du programme était dévolu à la musique de cet autre maître allemand.
Et tout d’abord Tristan et Isolde: le prélude et la mort d’Isolde, puis Parsifal: l’ouverture et l’Enchantement du Vendredi Saint et enfin des extraits du Crépuscule des Dieux avec, notamment le fameux Voyage de Siegfried sur le Rhin. Là, Josep Pons laisse respirer cette musique qui peut sembler parfois pesante. Sa direction précise lève un souffle léger qui, exaltant l’expressivité et la pureté du chant, magnifie le recueillement des unes et le sens de l’épopée des autres sans s’attarder sur une rutilance immédiatement spectaculaire ou une exubérance hors de propos. Et c’est bien cette transparence qui nous fascine.
Jean-Félix Marquette
François-Frédéric Guy, piano
En remplaçant au pied levé Arcadi Volodos souffrant, François-Frédéric Guy, plus que familier avec l’œuvre de Beethoven (il a enregistré l’ensemble de ses sonates et de ses concertos), ne pouvait que nous régaler avec son interprétation du troisième concerto pour piano du maître allemand. Enlevée, aérienne, mais surtout lyrique, sa lecture tourne le dos à la tragédie mais trouve dans une intériorité quasi sensuelle la profondeur de drames intimes. Josep Pons, ce soir à la tête d’un Orchestre National du Capitole de Toulouse plutôt homogène malgré la présence de nombreuses nouvelles têtes ( le reste de l’effectif est dans la fosse du Théâtre du Capitole), n’a de cesse d’enrichir le discours de son soliste par de somptueuses relances magistralement phrasées. Leur formidable entente engendre un réel plaisir d’écoute.
Très applaudi, François-Frédéric Guy se lance alors dans un bis, pianistiquement très accompli, qui par un effet de miroir habile, fait une réfèrence immédiate à l’ouverture de ce concert puisqu’il s’agit de la transcription pour piano de Franz Liszt de l’Isoldens Liebestod (Mort d’Isolde) de Richard Wagner.
En effet, encadrant ce trés beau concerto, le reste du programme était dévolu à la musique de cet autre maître allemand.
Et tout d’abord Tristan et Isolde: le prélude et la mort d’Isolde, puis Parsifal: l’ouverture et l’Enchantement du Vendredi Saint et enfin des extraits du Crépuscule des Dieux avec, notamment le fameux Voyage de Siegfried sur le Rhin. Là, Josep Pons laisse respirer cette musique qui peut sembler parfois pesante. Sa direction précise lève un souffle léger qui, exaltant l’expressivité et la pureté du chant, magnifie le recueillement des unes et le sens de l’épopée des autres sans s’attarder sur une rutilance immédiatement spectaculaire ou une exubérance hors de propos. Et c’est bien cette transparence qui nous fascine.
Jean-Félix Marquette
Publié le 02/02/2016 à 07:34, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.