Halle aux grains
> 17 septembre
Derniers feux de l'été
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos Patrice Nin
Boris Berezovsky, piano
Tugan Sokhiev, direction
Pour le premier concert de cette nouvelle saison, Tugan Sokhiev affichait deux ballets de Stravinski: Le Sacre du Printemps et la suite d’orchestre de L’Oiseau de Feu, auxquels il associait, en partenariat avec le festival Piano aux Jacobins, le concerto pour piano d’Aram Khatchaturian.
Cette oeuvre, aussi brillante que motorique, datant des années 1930, est confiée aux doigts combien experts de Boris Berezovsky. Ici, ce grand virtuose est dans son jardin. Puissant mais nuancé, fin et racé, il anime avec beaucoup de brio la partie soliste, aussi
rythmée que mélodieuse, sans oublier de dialoguer avec l’orchestre autant imposant qu’inquisiteur. De cette page chamarrée il fait un véritable festival de couleurs entrelacées, en en sublimant l’écriture faussement naïve. L’accompagnement de Tugan Sokhiev, particulièrement impliqué, est optimal.
La suite de L’Oiseau de Feu et Le Sacre du Printemps, chefs-d’oeuvres de la première période de Stravinski, donnés devant les microphones de Radio Classique et les caméras de Mezzo, sont, ce soir, à la hauteur de l’enjeu de leur diffusion nationale.
Tugan Sokhiev s’empare des deux partitions avec une maîtrise et une intelligence de texte époustouflantes. L’Orchestre du Capitole qui répond à chacune de ses sollicitations s’y montre non seulement brillant et appliqué mais, également, habité, comme s’il ressentait la foi et la fièvre de son chef charismatique. Le public, ébahi et enthousiaste, semble avoir entendu des lectures définitives.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Pour le premier concert de cette nouvelle saison, Tugan Sokhiev affichait deux ballets de Stravinski: Le Sacre du Printemps et la suite d’orchestre de L’Oiseau de Feu, auxquels il associait, en partenariat avec le festival Piano aux Jacobins, le concerto pour piano d’Aram Khatchaturian.
Cette oeuvre, aussi brillante que motorique, datant des années 1930, est confiée aux doigts combien experts de Boris Berezovsky. Ici, ce grand virtuose est dans son jardin. Puissant mais nuancé, fin et racé, il anime avec beaucoup de brio la partie soliste, aussi
rythmée que mélodieuse, sans oublier de dialoguer avec l’orchestre autant imposant qu’inquisiteur. De cette page chamarrée il fait un véritable festival de couleurs entrelacées, en en sublimant l’écriture faussement naïve. L’accompagnement de Tugan Sokhiev, particulièrement impliqué, est optimal.
La suite de L’Oiseau de Feu et Le Sacre du Printemps, chefs-d’oeuvres de la première période de Stravinski, donnés devant les microphones de Radio Classique et les caméras de Mezzo, sont, ce soir, à la hauteur de l’enjeu de leur diffusion nationale.
Tugan Sokhiev s’empare des deux partitions avec une maîtrise et une intelligence de texte époustouflantes. L’Orchestre du Capitole qui répond à chacune de ses sollicitations s’y montre non seulement brillant et appliqué mais, également, habité, comme s’il ressentait la foi et la fièvre de son chef charismatique. Le public, ébahi et enthousiaste, semble avoir entendu des lectures définitives.
Jean-Félix Marquette
Publié le 23/09/2011 à 11:24, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.