Halle aux grains
> 23 octobre
Flamme et granite
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo par Jamie Jung.
Itamar Zorman, violon
Joseph Swensen, direction
Joseph Swensen interprète la septième symphonie d’Anton Bruckner avec une fluidité et une recherche de beauté plastique qui contribuent à ancrer cette œuvre tellurique dans une vision humaniste loin des affects pseudo-religieux ou des angoisses métaphysiques qu’y projettent certains. Démontrant une maîtrise remarquable, il dirige l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, qu’il connait parfaitement maintenant, avec un souci du détail et une caractérisation de chaque pupitre bienvenus, d’autant que les tempi, plutôt lents, semblent habités d’une douceur sereine, même si, dans le splendide scherzo c’est l’ardeur combattive qui prévaut. L’orchestre, à l’image de ses sombres tuben wagnériens, affiche ici une densité expressive qui magnifie le lyrisme héroïque de cette musique aux accents affirmés tour à tour solennels ou cycloniques…
Avant ce monument de granite, l’enflammée envolée lyrique du concerto pour violon de Félix Mendelssohn est confiée au jeune israëlien Itamar Zorman, bardé de prix prestigieux, qui, malgré une sonorité un peu ténue, s’évertue à en dispenser la pure poésie romantique. Son chant suave manque parfois d’intériorité, mais l’accompagnement puissant et explosif de Joseph Swensen rachète souvent ces quelques imperfections.
Très applaudi cependant, ce prometteur soliste nous quitte avec une Mélodie hébraïque de Joseph Achron à l’atmosphère aussi vaine qu’éthérée…
Jean-Félix Marquette
Joseph Swensen, direction
Joseph Swensen interprète la septième symphonie d’Anton Bruckner avec une fluidité et une recherche de beauté plastique qui contribuent à ancrer cette œuvre tellurique dans une vision humaniste loin des affects pseudo-religieux ou des angoisses métaphysiques qu’y projettent certains. Démontrant une maîtrise remarquable, il dirige l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, qu’il connait parfaitement maintenant, avec un souci du détail et une caractérisation de chaque pupitre bienvenus, d’autant que les tempi, plutôt lents, semblent habités d’une douceur sereine, même si, dans le splendide scherzo c’est l’ardeur combattive qui prévaut. L’orchestre, à l’image de ses sombres tuben wagnériens, affiche ici une densité expressive qui magnifie le lyrisme héroïque de cette musique aux accents affirmés tour à tour solennels ou cycloniques…
Avant ce monument de granite, l’enflammée envolée lyrique du concerto pour violon de Félix Mendelssohn est confiée au jeune israëlien Itamar Zorman, bardé de prix prestigieux, qui, malgré une sonorité un peu ténue, s’évertue à en dispenser la pure poésie romantique. Son chant suave manque parfois d’intériorité, mais l’accompagnement puissant et explosif de Joseph Swensen rachète souvent ces quelques imperfections.
Très applaudi cependant, ce prometteur soliste nous quitte avec une Mélodie hébraïque de Joseph Achron à l’atmosphère aussi vaine qu’éthérée…
Jean-Félix Marquette
Publié le 01/11/2015 à 16:35, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.