Aimez-vous Beethoven ?
Bruno Ory-Lavollée
Bruno Ory-Lavollée, Aimez-vous Beethoven? Éloge de la musique classique. Avant-propos de Jean-François Zygel. Un livre de 254 pages; Le Passeur 2015.
S’il est difficile de définir la musique classique par ses modes de transmission et diffusion, par un public destinataire fermé, l’auteur veut surtout en faire une expression de l’art, cette musique dont Guillaume de Machaut disait qu’elle était «une science qui veut qu’on rie et chante et danse». Divisé en deux parties, l’ouvrage s’attache d’abord au contenu de la musique classique avant d’aborder dans un second temps les politiques qui lui sont dédiées. Sans exclure quelques incursions hors des frontières, l’ouvrage est très français, même si son objet ne l’est largement pas, les Français n’étant pas et de loin les plus mélomanes de l’union européenne.
Montrant que la musique est patrimoine matériel (partitions et instruments) et immatériel (exécution), l’auteur souligne son caractère nécessaire, parce qu’elle évolue, fédère souvent différentes formes artistiques, théâtre et musique dans l’opéra, poésie et musique dans les Lieder, musique et danse dans les ballets. La musique évoluant en permanence est un constant dialogue entre le passé et le présent, ce qui la rend dynamique et toujours vivante, en revêtant des formes très diverses dont l’harmonie fait les chefs d’œuvre. L’auteur explicite ses positions par les œuvres qu’il aime. La démonstration prend un air de coups de cœur, d’où un ton très alerte voire passionné.
Cela est particulièrement vrai dans le chapitre consacré à l’apprentissage.
La seconde partie du livre montre les limites de la politique en faveur de la musique classique et les errements d’un soutien contreproductif détournant une partie du public d’une musique qu’il ne comprend pas, alors qu’on aurait pu l’y conduire de manière progressive. Cela débouche sur un plaidoyer vibrant pour l’enseignement musical, une vraie politique de diffusion pour que tout le monde ait envie d’aimer la musique classique. Ce serait lui rendre sa place dans la société!
Un beau livre, plein de fougue et d’émotions, écrit de manière très accessible. L’auditeur et l’éditeur ont négocié un accord avec Deezer pour retrouver toutes les œuvres citées dans le livre du moyen âge à aujourd’hui.
Danielle Anex-Cabanis
S’il est difficile de définir la musique classique par ses modes de transmission et diffusion, par un public destinataire fermé, l’auteur veut surtout en faire une expression de l’art, cette musique dont Guillaume de Machaut disait qu’elle était «une science qui veut qu’on rie et chante et danse». Divisé en deux parties, l’ouvrage s’attache d’abord au contenu de la musique classique avant d’aborder dans un second temps les politiques qui lui sont dédiées. Sans exclure quelques incursions hors des frontières, l’ouvrage est très français, même si son objet ne l’est largement pas, les Français n’étant pas et de loin les plus mélomanes de l’union européenne.
Montrant que la musique est patrimoine matériel (partitions et instruments) et immatériel (exécution), l’auteur souligne son caractère nécessaire, parce qu’elle évolue, fédère souvent différentes formes artistiques, théâtre et musique dans l’opéra, poésie et musique dans les Lieder, musique et danse dans les ballets. La musique évoluant en permanence est un constant dialogue entre le passé et le présent, ce qui la rend dynamique et toujours vivante, en revêtant des formes très diverses dont l’harmonie fait les chefs d’œuvre. L’auteur explicite ses positions par les œuvres qu’il aime. La démonstration prend un air de coups de cœur, d’où un ton très alerte voire passionné.
Cela est particulièrement vrai dans le chapitre consacré à l’apprentissage.
La seconde partie du livre montre les limites de la politique en faveur de la musique classique et les errements d’un soutien contreproductif détournant une partie du public d’une musique qu’il ne comprend pas, alors qu’on aurait pu l’y conduire de manière progressive. Cela débouche sur un plaidoyer vibrant pour l’enseignement musical, une vraie politique de diffusion pour que tout le monde ait envie d’aimer la musique classique. Ce serait lui rendre sa place dans la société!
Un beau livre, plein de fougue et d’émotions, écrit de manière très accessible. L’auditeur et l’éditeur ont négocié un accord avec Deezer pour retrouver toutes les œuvres citées dans le livre du moyen âge à aujourd’hui.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/10/2015 à 17:38, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.