La Finta Giardiniera
Mozart
La Finta Giardiniera; Mozart; Morley, Allemano, Scala, Henry, Savastano, Haïm, Lescot; Coffret de 2 DVD Erato
La Finta Giardiniera n’est pas l’un des opéras les plus célèbres de Mozart, or il porte en lui tout Cosi et Les Noces. Ce marivaudage donne l’occasion au maître de Salzbourg d’écrire des pages inoubliables: les airs du Podestat sont dignes de Bartolo et chaque final d’une rare complexité annonce les somptueux ensembles des Noces, tout comme Nardo préfigure un certain Figaro!
David Lescot signe pour l’Opéra de Lille une mise en scène fraiche, juvénile, drôle, tout à fait dans le propos. Les jardinières bougent, glissent, composent des espaces parfois habités de plantes carnivores. La sobre réalisation de Jean-Pierre Loisil rend hommage à cet intelligent travail.
La distribution est dominée par l’excellent Belfiore d’Enea Scala, mozartien en diable. Carlo Allemano est un Podestat de grande facture à la voix imposante. Nikolay Borchev campe un Nardo rusé qui pourrait bien un jour être un Leporello. Erin Morley est une Violante de haut vol comme l’Arminda de Marie-Adeline Henry à la terrible vocalité de feu. Soulignons les forts bons Ramiro de Marie-Claude Chappuis et Serpetta de Maria Savastano. Tout cela compose une distribution quasi idéale.
Emmanuelle Haïm et son Concert d’Astrée nous proposent une lecture inspirée de cet ouvrage de Mozart qui méritait fort justement une si réussie reprise.
Marc Laborde
La Finta Giardiniera n’est pas l’un des opéras les plus célèbres de Mozart, or il porte en lui tout Cosi et Les Noces. Ce marivaudage donne l’occasion au maître de Salzbourg d’écrire des pages inoubliables: les airs du Podestat sont dignes de Bartolo et chaque final d’une rare complexité annonce les somptueux ensembles des Noces, tout comme Nardo préfigure un certain Figaro!
David Lescot signe pour l’Opéra de Lille une mise en scène fraiche, juvénile, drôle, tout à fait dans le propos. Les jardinières bougent, glissent, composent des espaces parfois habités de plantes carnivores. La sobre réalisation de Jean-Pierre Loisil rend hommage à cet intelligent travail.
La distribution est dominée par l’excellent Belfiore d’Enea Scala, mozartien en diable. Carlo Allemano est un Podestat de grande facture à la voix imposante. Nikolay Borchev campe un Nardo rusé qui pourrait bien un jour être un Leporello. Erin Morley est une Violante de haut vol comme l’Arminda de Marie-Adeline Henry à la terrible vocalité de feu. Soulignons les forts bons Ramiro de Marie-Claude Chappuis et Serpetta de Maria Savastano. Tout cela compose une distribution quasi idéale.
Emmanuelle Haïm et son Concert d’Astrée nous proposent une lecture inspirée de cet ouvrage de Mozart qui méritait fort justement une si réussie reprise.
Marc Laborde
Publié le 19/05/2015 à 13:38, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.