Shostakovich plays Shostakovich
Dimitri Chostakovitch
Shostakovich plays Shostakovich; 2 CD Parlophone Records Limited (Warner Classics); Durées: 65’16’’et 61’12’’
À l’instar d’autres compositeurs Dimitri Chostakovitch était une pianiste exceptionnel, même si cette part de son activité ira en déclinant avec le temps et a enregistré ses propres œuvres surtout, bien qu’il ait aussi enregistré celles d’autres compositeurs.
Les 2 CD permettent de le découvrir dans ses deux concertos pour piano, avec l’orchestre national de la Radiodiffusion française placé sous la direction d’André Cluytens, le premier enregistré en 1933 et le second en 1957. Le premier CD est complété par les 6 sonates pour violoncelle interprétées par son ami Mstislav Rostropovitch.
Le second CD regroupe des œuvres enregistrées en 1958: les Trois pièces fantastiques, op. 5 de 1922, les Préludes et Fugues, op. 87 de 1950-1951, (les nos 1, 4, 5, 6, 13, 14, 18, 23 et 24).
Cette réédition d’enregistrements partiellement mono, «remastérisés», est intéressante dans une optique peut-être plus historique que vraiment musicale. Ce constat au premier chef paradoxal se fonde sur le fait que contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’interprète de ses propres œuvres cède souvent à une sorte de fébrilité qui transparaît dans des tempi très rapides et une certaine sécheresse que traduit sans doute sa volonté de pas trop se livrer. C’est en fin de compte techniquement éblouissant mais laisse l’auditeur intellectuellement ravi mais un peu sur sa faim sur le plan émotionnel. Je ferai une exception toutefois pour les trois derniers Préludes (18, 23 et 24) qui sont absolument sublimes, d’une grande sensibilité empreinte d’une certaine mélancolie.
Ce double CD fait espérer d’autres reprises, par exemple de Bartok.
Danielle Anex-Cabanis
À l’instar d’autres compositeurs Dimitri Chostakovitch était une pianiste exceptionnel, même si cette part de son activité ira en déclinant avec le temps et a enregistré ses propres œuvres surtout, bien qu’il ait aussi enregistré celles d’autres compositeurs.
Les 2 CD permettent de le découvrir dans ses deux concertos pour piano, avec l’orchestre national de la Radiodiffusion française placé sous la direction d’André Cluytens, le premier enregistré en 1933 et le second en 1957. Le premier CD est complété par les 6 sonates pour violoncelle interprétées par son ami Mstislav Rostropovitch.
Le second CD regroupe des œuvres enregistrées en 1958: les Trois pièces fantastiques, op. 5 de 1922, les Préludes et Fugues, op. 87 de 1950-1951, (les nos 1, 4, 5, 6, 13, 14, 18, 23 et 24).
Cette réédition d’enregistrements partiellement mono, «remastérisés», est intéressante dans une optique peut-être plus historique que vraiment musicale. Ce constat au premier chef paradoxal se fonde sur le fait que contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’interprète de ses propres œuvres cède souvent à une sorte de fébrilité qui transparaît dans des tempi très rapides et une certaine sécheresse que traduit sans doute sa volonté de pas trop se livrer. C’est en fin de compte techniquement éblouissant mais laisse l’auditeur intellectuellement ravi mais un peu sur sa faim sur le plan émotionnel. Je ferai une exception toutefois pour les trois derniers Préludes (18, 23 et 24) qui sont absolument sublimes, d’une grande sensibilité empreinte d’une certaine mélancolie.
Ce double CD fait espérer d’autres reprises, par exemple de Bartok.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 18/05/2015 à 13:52, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.