Halle aux grains
> 4 février
Mélodies françaises
Photos Simon Fowler, Alvaro Yanez, DR, Grands interprètes
Accompagnés au piano par Maciej Pikulski, Nathalie Dessay et Laurent Naouri proposent un récital, alternant les solos et les duos de Gabriel Fauré, Henri Duparc, Francis Poulenc, Leo Delibes et Charles-Marie Widor sur des poèmes de Victor Hugo, Verlaine, Sully Prudhomme, François Coppée, Apollinaire ou encore Paul Valéry, pour ne citer que les plus connus.
Nathalie Dessay ne remplit pas pleinement son contrat, sa voix a des faiblesses et on ne la retrouve pas au niveau de précédents récitals. Elle est manifestement grippée. De surcroît, ce qui n’a rien à voir avec la musique, mais est dérangeant: si jolie femme qu’elle soit, sa façon de minauder, se tortiller est un peu ridicule, n’ajoute rien, d’autant qu’elle se prend les pieds dans les pans de sa robe. On y fait d’autant plus attention qu’à l’inverse Laurent Naouri est d’une grande simplicité, concentré sur sa seule prestation vocale remarquable, en particulier dans les extraordinaires «Calligrammes» d’Apollinaire; Il incarne le malheur, la douleur mais avec beaucoup de pudeur, ce qui contribue à la force du chant.
Dans les duos, les deux parviennent à une harmonie très convaincante et on retrouve là quelques-uns des grands moments de la chanteuse. Couple dans la vie, ils forment un duo très séduisant. Ils chantent l’un pour l’autre autant que pour les spectateurs de la salle, qui n’en ressentent pas moins une réelle émotion, en particulier dans les «pleurs d’or» de Fauré ou «qu’un songe au ciel m’enlève » de Victor Hugo, mis en musique par Widor. Cette bonne impression se poursuit avec les deux bis accueillis avec enthousiasme. C’est d’abord «le doute de la lumière» tiré de «Hamlet» d’Ambroise Thomas, puis «les Larmes» de Tchaikovski. Bilan finalement plutôt positif, mais moins grâce à Nathalie Dessay qu’en raison des grandes qualités déployées par Laurent Naouri, qui soutient manifestement Nathalie Dessay dans les duos où elle se révèle meilleure qu’en solo.
Danielle Anex-Cabanis
Nathalie Dessay ne remplit pas pleinement son contrat, sa voix a des faiblesses et on ne la retrouve pas au niveau de précédents récitals. Elle est manifestement grippée. De surcroît, ce qui n’a rien à voir avec la musique, mais est dérangeant: si jolie femme qu’elle soit, sa façon de minauder, se tortiller est un peu ridicule, n’ajoute rien, d’autant qu’elle se prend les pieds dans les pans de sa robe. On y fait d’autant plus attention qu’à l’inverse Laurent Naouri est d’une grande simplicité, concentré sur sa seule prestation vocale remarquable, en particulier dans les extraordinaires «Calligrammes» d’Apollinaire; Il incarne le malheur, la douleur mais avec beaucoup de pudeur, ce qui contribue à la force du chant.
Dans les duos, les deux parviennent à une harmonie très convaincante et on retrouve là quelques-uns des grands moments de la chanteuse. Couple dans la vie, ils forment un duo très séduisant. Ils chantent l’un pour l’autre autant que pour les spectateurs de la salle, qui n’en ressentent pas moins une réelle émotion, en particulier dans les «pleurs d’or» de Fauré ou «qu’un songe au ciel m’enlève » de Victor Hugo, mis en musique par Widor. Cette bonne impression se poursuit avec les deux bis accueillis avec enthousiasme. C’est d’abord «le doute de la lumière» tiré de «Hamlet» d’Ambroise Thomas, puis «les Larmes» de Tchaikovski. Bilan finalement plutôt positif, mais moins grâce à Nathalie Dessay qu’en raison des grandes qualités déployées par Laurent Naouri, qui soutient manifestement Nathalie Dessay dans les duos où elle se révèle meilleure qu’en solo.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 14/02/2015 à 17:53, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.