Eglise Saint-Aubin
> 22 mai
José de Nebra : du Miserere à la zarzuela
Los Musicos de Su Alteza
En ce beau dimanche, Jean-Marc Andrieu clôturait la dernière saison toulousaine des Passions, orchestre Baroque de Montauban, en recevant Luis Antonio González et Los Músicos de su Alteza, venus de Saragosse pour interpréter un répertoire rare en France: celui José de Nebra (1702-1768). Le compositeur aragonais est particulièrement célèbre pour le Requiem qu’il écrivit à la mort de la reine Barbara de Braganza (1758), devenu musique officielle des funérailles des Bourbon d’Espagne.
Le spectacle commence par une scène d’un genre typiquement ibérique l’auto sacramental, intitulé El diable mudo. Sur un texte poétique de Pedro Calderón de la Barca, deux magnifiques sopranos dialoguent théâtralement, incarnant de façon allégorique la nature divine et la nature humaine.
Pièce maîtresse du concert, le Miserere a dúo, succession de prières d’un grand recueillement, permet d’alterner ces voix féminines dans leur plénitude: Olalla Alemán, profonde et vibrante, offre toutes les possibilités du chant baroque pour toucher l’auditeur au plus profond du cœur, Eugenia Enguita au timbre plus aigu représente la fragilité de l’être humain devant la puissance suprême. Dans le Libera me la brune chanteuse livre une émotion communicative.
En bis, l’ensemble régale les auditeurs du fandango Tempestad grande, extrait d’une zarzuela du même J. de Nebra, montrant ainsi le large éventail de son art. La blonde O. Alemán déploie l’ampleur de son registre et de son expressivité, de la grave musique sacrée au léger opéra dansant.
Tout en sobriété, L. A. González mène avec efficacité et raffinement son ensemble de onze cordes et orgue (ou clavecin) dont on admire la musicalité et la maîtrise des instruments anciens.
L’Instituto Cervantes de Toulouse, partenaire des Passions, est à l’initiative de cette invitation de Los Músicos de su Alteza, voisins espagnols qui ont séduit le public de la Ville Rose.
Pierre Vermeulen
Le spectacle commence par une scène d’un genre typiquement ibérique l’auto sacramental, intitulé El diable mudo. Sur un texte poétique de Pedro Calderón de la Barca, deux magnifiques sopranos dialoguent théâtralement, incarnant de façon allégorique la nature divine et la nature humaine.
Pièce maîtresse du concert, le Miserere a dúo, succession de prières d’un grand recueillement, permet d’alterner ces voix féminines dans leur plénitude: Olalla Alemán, profonde et vibrante, offre toutes les possibilités du chant baroque pour toucher l’auditeur au plus profond du cœur, Eugenia Enguita au timbre plus aigu représente la fragilité de l’être humain devant la puissance suprême. Dans le Libera me la brune chanteuse livre une émotion communicative.
En bis, l’ensemble régale les auditeurs du fandango Tempestad grande, extrait d’une zarzuela du même J. de Nebra, montrant ainsi le large éventail de son art. La blonde O. Alemán déploie l’ampleur de son registre et de son expressivité, de la grave musique sacrée au léger opéra dansant.
Tout en sobriété, L. A. González mène avec efficacité et raffinement son ensemble de onze cordes et orgue (ou clavecin) dont on admire la musicalité et la maîtrise des instruments anciens.
L’Instituto Cervantes de Toulouse, partenaire des Passions, est à l’initiative de cette invitation de Los Músicos de su Alteza, voisins espagnols qui ont séduit le public de la Ville Rose.
Pierre Vermeulen
Publié le 30/05/2011 à 11:56, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.