Halle aux grains
> 24 octobre
De l’esprit mozartien
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos Marco Borggreve et Patrice Nin
Vadim Gluzman, violon
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev sait capter l’énergie vitale de la musique de Mozart. Sa lecture de la 35e symphonie est un petit miracle d’équilibre entre tension et poésie. Sans cesse, le fux musical semble rebondir dans une avancée inexorable. Ses phrasés dessinent un Mozart juvénile, mais le drame sous-jacent ne s’éloigne jamais vraiment. Son orchestre allégé affiche une profondeur et une acuité rares qui renforcent cette option interprétative, notamment dans les élans expressifs qui sous-tendent toute la partition.
Pour Sergueï Prokofiev le violon était l’instrument du chant. Son second concerto pour cet instrument exhale un net parfum mozartien. Vadim Gluzman, un des meilleurs violonistes en activité, affiche lyrisme envoûtant et intonation séductrice pour en traduire grâce à ses timbres particulièrement enjôleurs le rayonnement intérieur et la mélodie infinie. Le dialogue qu’il entretient avec Tugan Sokhiev et son orchestre est aussi riche que soutenu et fait tout le sel de cette interprétation magistrale.
Trés applaudi, ce grand soliste ne peut quitter la scène qu’aprés avoir offert à son auditoire une page de Bach au dépouillement quasi janséniste.
Plus tard, la quatrième symphonie de Beethoven, grâce à la baguette de nôtre chef, devient une course une peu folle aux ressorts rythmiques exacerbés. Insufflant un bel enthousiasme à son orchestre, et le cinglant comme jamais, il obtient de ce dernier une vive et lumineuse vision de cette œuvre à la fantaisie débridée: là encore Mozart n’est pas trés loin…
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev sait capter l’énergie vitale de la musique de Mozart. Sa lecture de la 35e symphonie est un petit miracle d’équilibre entre tension et poésie. Sans cesse, le fux musical semble rebondir dans une avancée inexorable. Ses phrasés dessinent un Mozart juvénile, mais le drame sous-jacent ne s’éloigne jamais vraiment. Son orchestre allégé affiche une profondeur et une acuité rares qui renforcent cette option interprétative, notamment dans les élans expressifs qui sous-tendent toute la partition.
Pour Sergueï Prokofiev le violon était l’instrument du chant. Son second concerto pour cet instrument exhale un net parfum mozartien. Vadim Gluzman, un des meilleurs violonistes en activité, affiche lyrisme envoûtant et intonation séductrice pour en traduire grâce à ses timbres particulièrement enjôleurs le rayonnement intérieur et la mélodie infinie. Le dialogue qu’il entretient avec Tugan Sokhiev et son orchestre est aussi riche que soutenu et fait tout le sel de cette interprétation magistrale.
Trés applaudi, ce grand soliste ne peut quitter la scène qu’aprés avoir offert à son auditoire une page de Bach au dépouillement quasi janséniste.
Plus tard, la quatrième symphonie de Beethoven, grâce à la baguette de nôtre chef, devient une course une peu folle aux ressorts rythmiques exacerbés. Insufflant un bel enthousiasme à son orchestre, et le cinglant comme jamais, il obtient de ce dernier une vive et lumineuse vision de cette œuvre à la fantaisie débridée: là encore Mozart n’est pas trés loin…
Jean-Félix Marquette
Publié le 29/10/2014 à 07:45, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.