Halle aux grains
> 11 octobre
Trois visages de la symphonie
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo par Patrice Nin
Ce concert donné en partenariat avec le Festival Toulouse les Orgues présente trois visages de la symphonie en tant que forme musicale spécifique. Pour cordes seules, d’un néo-classicisme élégant et distancié sinon ironique, en quatre mouvements, la Simple Symphony de Benjamin Britten est l’occasion pour un orchestre de mettre en valeur ses pupitres de cordes. Tugan Sokhiev y réalise un travail d’orfèvre, articulant avec science et esprit les différents plans de la partition pour en faire ressortir le mordant et le caractère quasi parodique; les cordes de son orchestre, à l’image de leur brillante exécution du deuxième mouvement Playfull Pizzicato, lui donnent toute latitude pour parfaire cette option interprétative.
Retransmis en direct et en audio-vidéo de la cathédrale Saint Etienne par un procédé maintenant bien rodé, l’orgue de Yves Rechsteiner se joint à l’Orchestre au grand complet pour la symphonie concertante de Joseph Jongen. En quatre mouvements également, c’est une œuvre post-franckiste à l’élan rythmique et au chromatisme foisonnant ininterrompus. Souverain de son instrument, Yves Rechsteiner en donne le profil le plus idiomatique et le caractère le plus enjôleur. Tugan Sokhiev s’attache avec un soin extrême à offrir à son soliste le soutien le plus fidèle de son rutilant orchestre. Le succés est au rendez-vous de leur fructueuse rencontre.
Aprés l’entracte, Tugan Sokhiev s’attaque à des plus grands chefs-d’œuvre de la symphonie classique: la neuvième de Franz Schubert. Sans forcer les contrastes saisissants, toute en élégance et légèreté mais sans trop éloigner le climat presque inquiétant qui sous-tend presque toujours la partition, il en révèle la gravité et le lyrisme quasi dramatiques dans une vision d’une rare impudeur qui voisine lors du final avec des sentiments extatiques.
Jean-Félix Marquette
Retransmis en direct et en audio-vidéo de la cathédrale Saint Etienne par un procédé maintenant bien rodé, l’orgue de Yves Rechsteiner se joint à l’Orchestre au grand complet pour la symphonie concertante de Joseph Jongen. En quatre mouvements également, c’est une œuvre post-franckiste à l’élan rythmique et au chromatisme foisonnant ininterrompus. Souverain de son instrument, Yves Rechsteiner en donne le profil le plus idiomatique et le caractère le plus enjôleur. Tugan Sokhiev s’attache avec un soin extrême à offrir à son soliste le soutien le plus fidèle de son rutilant orchestre. Le succés est au rendez-vous de leur fructueuse rencontre.
Aprés l’entracte, Tugan Sokhiev s’attaque à des plus grands chefs-d’œuvre de la symphonie classique: la neuvième de Franz Schubert. Sans forcer les contrastes saisissants, toute en élégance et légèreté mais sans trop éloigner le climat presque inquiétant qui sous-tend presque toujours la partition, il en révèle la gravité et le lyrisme quasi dramatiques dans une vision d’une rare impudeur qui voisine lors du final avec des sentiments extatiques.
Jean-Félix Marquette
Publié le 16/10/2014 à 07:37, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.