Odile Jutten
À l’église Notre-Dame d’Epernay
Photo Triton
Confluences: Liszt, Saint-Saëns, Franck
2 CD Triton 2014 76’14’’et 38’10’’(I Franck et Liszt, enreg. 2010 et II Saint-Saëns, enreg. 1986)
L’organiste Odile Jutten rapproche ici Franck et Liszt, qui se connaissaient et s’appréciaient, Liszt ayant certainement eu une influence sur Franck. Elle choisit d’interpréter ce programme sur l’orgue Cavaillé-Coll d’Epernay récemment restauré, tandis que l’enregistrement des œuvres de Saint-Saëns est antérieur. Elle entend établir la richesse de l’instrument finalement adapté à des «orchestrations» organistiques très variées sur lequel elle se sent aussi à l’aise pour présenter Franck encore en construction de sa veine de compositeur que Liszt alors en pleine phase d’épanouissement de ses œuvres les plus complexes, fortement empreintes de religion, avant que, se détachant progressivement du monde, enfin un peu, il ne livre que des compositions très épurées, sans effet mais simultanément plus novatrices. Il est à Rome et il annonce déjà la modernité viennoise du tournant du siècle. César Franck demeure très laïque dans son inspiration sans doute moins lyrique, du fait de son tempérament plus contrôlé, plus rationnel.
Les «improvisations» de Saint-Saëns achevées en 1916-17 et les deux fantaisies, l’une de 1857, l’autre de 1895, permettent de suivre l’évolution stylistique du compositeur pendant 60 ans et d’apprécier ainsi l’enrichissement de sa veine créatrice.
Dédiant ces enregistrements à la mémoire de son défunt mari, Madame Jutten tire un excellent parti de l’instrument d’Epernay doté d’une remarquable qualité sonore qui met en valeur des œuvres largement méconnues sauf des spécialistes de l’instrument dont les récitals demeurent fréquemment confidentiels.
Danielle Anex-Cabanis
2 CD Triton 2014 76’14’’et 38’10’’(I Franck et Liszt, enreg. 2010 et II Saint-Saëns, enreg. 1986)
L’organiste Odile Jutten rapproche ici Franck et Liszt, qui se connaissaient et s’appréciaient, Liszt ayant certainement eu une influence sur Franck. Elle choisit d’interpréter ce programme sur l’orgue Cavaillé-Coll d’Epernay récemment restauré, tandis que l’enregistrement des œuvres de Saint-Saëns est antérieur. Elle entend établir la richesse de l’instrument finalement adapté à des «orchestrations» organistiques très variées sur lequel elle se sent aussi à l’aise pour présenter Franck encore en construction de sa veine de compositeur que Liszt alors en pleine phase d’épanouissement de ses œuvres les plus complexes, fortement empreintes de religion, avant que, se détachant progressivement du monde, enfin un peu, il ne livre que des compositions très épurées, sans effet mais simultanément plus novatrices. Il est à Rome et il annonce déjà la modernité viennoise du tournant du siècle. César Franck demeure très laïque dans son inspiration sans doute moins lyrique, du fait de son tempérament plus contrôlé, plus rationnel.
Les «improvisations» de Saint-Saëns achevées en 1916-17 et les deux fantaisies, l’une de 1857, l’autre de 1895, permettent de suivre l’évolution stylistique du compositeur pendant 60 ans et d’apprécier ainsi l’enrichissement de sa veine créatrice.
Dédiant ces enregistrements à la mémoire de son défunt mari, Madame Jutten tire un excellent parti de l’instrument d’Epernay doté d’une remarquable qualité sonore qui met en valeur des œuvres largement méconnues sauf des spécialistes de l’instrument dont les récitals demeurent fréquemment confidentiels.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 10/10/2014 à 07:35, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.