Les Musiciens et la grande guerre
Une mort mythique : Albéric Magnard (1865-1914)
Photo Hortus
Sonate pour violoncelle et piano op. 20, et intégrale de l’œuvre pour piano: En Dieu mon espérance et mon Espée pour ma Défense, Trois pièces op. 1, Promenades op. 7
Alain Meunier, violoncelle; Philippe Guilhon-Herbert
CD Hortus - 70’37
Dans la série consacrée aux musiciens ayant produit avant, pendant et après la Grande Guerre, Albéric Magnard fait partie de ceux tôt fauchés, puisqu’il disparut en 1914 en défendant sa maison, attaquée par les Allemands, tandis qu’il voulait jouer La Marseillaise.
Il laisse une œuvre rare qui malgré sa modeste notoriété mérite d’être rejouée, tant il est représentatif de son temps charnière entre la tradition en composition et les nouvelles formes. Il s’intéresse au mode modal, redéfinit à sa façon le contrepoint et la fugue. Les deux interprètes sont parfaitement en phase avec cette musique qui est marquée par l’influence de Debussy, mais aussi de l’école viennoise. La sonate pour violoncelle et piano est un moment rare d’émotion dont l’expression est palpable tout en demeurant pudique. Les pièces pour piano seul, l’intégrale de ce qu’il a composé, sont charmantes et bien interprétées, mais ne laissent sûrement pas une impression très forte malgré le jeu sans nul doute fort subtil du pianiste.
Un bon moment, voire plus, mais pas un grand moment!
Danielle Anex-Cabanis
Alain Meunier, violoncelle; Philippe Guilhon-Herbert
CD Hortus - 70’37
Dans la série consacrée aux musiciens ayant produit avant, pendant et après la Grande Guerre, Albéric Magnard fait partie de ceux tôt fauchés, puisqu’il disparut en 1914 en défendant sa maison, attaquée par les Allemands, tandis qu’il voulait jouer La Marseillaise.
Il laisse une œuvre rare qui malgré sa modeste notoriété mérite d’être rejouée, tant il est représentatif de son temps charnière entre la tradition en composition et les nouvelles formes. Il s’intéresse au mode modal, redéfinit à sa façon le contrepoint et la fugue. Les deux interprètes sont parfaitement en phase avec cette musique qui est marquée par l’influence de Debussy, mais aussi de l’école viennoise. La sonate pour violoncelle et piano est un moment rare d’émotion dont l’expression est palpable tout en demeurant pudique. Les pièces pour piano seul, l’intégrale de ce qu’il a composé, sont charmantes et bien interprétées, mais ne laissent sûrement pas une impression très forte malgré le jeu sans nul doute fort subtil du pianiste.
Un bon moment, voire plus, mais pas un grand moment!
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 05/10/2014 à 20:36, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.