Halle aux grains
> 18 septembre
Nocturnes symphoniques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo par Ben Ealovega, Decca
Behzod Abduraimov, piano
Tugan Sokhiev, direction
Behzod Abduraimov jeune prodige ouzbek âgé de 24 ans, vainqueur de nombreux concours internationaux, artiste honoré sur les plus grandes scènes mondiales, participe au 35e festival Piano aux Jacobins accompagné, ce soir, par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse de Tugan Sokhiev.
Il expose dans le premier concerto de Piotr Tchaïkovski une virtuosité ardente tempérée d’une douce pudeur qui en exalte le lyrisme enflammé. D’une belle gravité, sans l’ombre d’un alanguissement, son jeu terrien dialogue magnifiquement avec la présence imposante de l’orchestre de Tugan Sokhiev qui, lui, s’attache à mettre en scène une musique narrative comme en perpétuelle mutation. Ainsi, soliste et orchestre manifestent une entente parfaite qui bénéficie à la lisibilité de l’œuvre qui, ici, retrouve un souffle épique.
Follement applaudi, ce grand pianiste remercie son public d’un beau Nocturne dû, encore une fois, à la plume inspirée de Tchaîkovski.
Après l’entracte, Tugan Sokhiev trouve de nouveau le miracle de la narration dans la très célèbre 9e symphonie d’Anton Dvorak. Née d’un murmure, excellemment équilibrée, riche d’une multitude de couleurs acidulées, elle coule tel un fleuve paisible ou déchaîné, sans se perdre dans quelque méandre confus. Vents chantants et presque fruités, cordes fluides et tendres, cuivres et timbales chaleureux, animent cette page au drame estompé mais à l’âme si vivante.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Behzod Abduraimov jeune prodige ouzbek âgé de 24 ans, vainqueur de nombreux concours internationaux, artiste honoré sur les plus grandes scènes mondiales, participe au 35e festival Piano aux Jacobins accompagné, ce soir, par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse de Tugan Sokhiev.
Il expose dans le premier concerto de Piotr Tchaïkovski une virtuosité ardente tempérée d’une douce pudeur qui en exalte le lyrisme enflammé. D’une belle gravité, sans l’ombre d’un alanguissement, son jeu terrien dialogue magnifiquement avec la présence imposante de l’orchestre de Tugan Sokhiev qui, lui, s’attache à mettre en scène une musique narrative comme en perpétuelle mutation. Ainsi, soliste et orchestre manifestent une entente parfaite qui bénéficie à la lisibilité de l’œuvre qui, ici, retrouve un souffle épique.
Follement applaudi, ce grand pianiste remercie son public d’un beau Nocturne dû, encore une fois, à la plume inspirée de Tchaîkovski.
Après l’entracte, Tugan Sokhiev trouve de nouveau le miracle de la narration dans la très célèbre 9e symphonie d’Anton Dvorak. Née d’un murmure, excellemment équilibrée, riche d’une multitude de couleurs acidulées, elle coule tel un fleuve paisible ou déchaîné, sans se perdre dans quelque méandre confus. Vents chantants et presque fruités, cordes fluides et tendres, cuivres et timbales chaleureux, animent cette page au drame estompé mais à l’âme si vivante.
Jean-Félix Marquette
Publié le 23/09/2014 à 22:57, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.