Muza Rubackyte ou la musique au-delà des notes…
Interview
Ut mi sol: Muza Rubackyte, vous vous imposez comme l’une des grandes spécialistes de Franz Liszt; est-ce la virtuosité, le spectaculaire qui vous intéresse chez lui?
Muza Rubackyte: On évoque toujours ce côté de Liszt, mais en fait, il y a plusieurs Liszt. Il a eu plusieurs vies: il y a le Liszt saltimbanque, diabolique, amoureux, spirituel, généreux… Ce qui compte, c’est sa générosité, sa sincérité. Dans sa musique, il y a toujours une part de beau. C’est ce qui m’intéresse dans la vie. Sa musique n’est jamais gratuite. Il déplace les montagnes avec des octaves.
Parlez- nous du festival de Vilnius que vous animez?
M. R. : Ce festival a été créé lors du millénaire de Vilnius en 2003. Il se déroule tous les deux ans, la prochaine édition se passera en novembre 2011. Cela me tient beaucoup à cœur. Il y aura deux concerts symphoniques et de nombreux jeunes talents.
Je participe aux trois concours Liszt de Weimar, d’Utrecht et de Budapest. C’est un bon moyen de repérer les grands artistes de demain.
Nous avons invité Nelson Goerner pour cette édition.
Quelle part tient l’enseignement dans votre parcours?
M. R. : C’est un héritage familial, ma mère et ma tante étaient de grands professeurs. J’ai été la plus jeune assistante du conservatoire de Moscou. Pensez que j’ai découvert la Sonate en si mineur à l’âge de quinze ans.
J’aime découvrir, sortir du moule. C’est pour cela que je donne des masterclass dans le monde entier. En fait, je profite autant que je donne. Cela me prend environ vingt pour cent de mon temps
Avec quel répertoire avez-vous le plus d’affinités?
M. R. : Je suis très éclectique en fait. J’aime aussi bien Scarlatti que Mozart ou Chostakovitch. C’est vrai que le côté romantique est très présent avec: Chopin, Schumann ou Franck.
Bien sûr, le côté russe me touche, comme la langue de Prokofiev ou celle de Scriabine. Ma tante était l’une de ses élèves. C’est un peu mon grand-père! C’est une affaire de filiation.
Quel est le projet que vous aimeriez réaliser?
M. R. : Je souhaite défendre la musique de Scriabine et de Prokofiev. Il faut la jouer pour la faire aimer. J’aime aussi beaucoup Penderecki. Et puis, il y a Liszt bien sûr.
Propos recueillis par Marc Laborde
Muza Rubackyte: On évoque toujours ce côté de Liszt, mais en fait, il y a plusieurs Liszt. Il a eu plusieurs vies: il y a le Liszt saltimbanque, diabolique, amoureux, spirituel, généreux… Ce qui compte, c’est sa générosité, sa sincérité. Dans sa musique, il y a toujours une part de beau. C’est ce qui m’intéresse dans la vie. Sa musique n’est jamais gratuite. Il déplace les montagnes avec des octaves.
Parlez- nous du festival de Vilnius que vous animez?
M. R. : Ce festival a été créé lors du millénaire de Vilnius en 2003. Il se déroule tous les deux ans, la prochaine édition se passera en novembre 2011. Cela me tient beaucoup à cœur. Il y aura deux concerts symphoniques et de nombreux jeunes talents.
Je participe aux trois concours Liszt de Weimar, d’Utrecht et de Budapest. C’est un bon moyen de repérer les grands artistes de demain.
Nous avons invité Nelson Goerner pour cette édition.
Quelle part tient l’enseignement dans votre parcours?
M. R. : C’est un héritage familial, ma mère et ma tante étaient de grands professeurs. J’ai été la plus jeune assistante du conservatoire de Moscou. Pensez que j’ai découvert la Sonate en si mineur à l’âge de quinze ans.
J’aime découvrir, sortir du moule. C’est pour cela que je donne des masterclass dans le monde entier. En fait, je profite autant que je donne. Cela me prend environ vingt pour cent de mon temps
Avec quel répertoire avez-vous le plus d’affinités?
M. R. : Je suis très éclectique en fait. J’aime aussi bien Scarlatti que Mozart ou Chostakovitch. C’est vrai que le côté romantique est très présent avec: Chopin, Schumann ou Franck.
Bien sûr, le côté russe me touche, comme la langue de Prokofiev ou celle de Scriabine. Ma tante était l’une de ses élèves. C’est un peu mon grand-père! C’est une affaire de filiation.
Quel est le projet que vous aimeriez réaliser?
M. R. : Je souhaite défendre la musique de Scriabine et de Prokofiev. Il faut la jouer pour la faire aimer. J’aime aussi beaucoup Penderecki. Et puis, il y a Liszt bien sûr.
Propos recueillis par Marc Laborde
Publié le 09/05/2011 à 11:43, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.