Orangerie de Rochemontès
> 30 mars
Printemps champêtre à Rochemontès
Malgré la maussaderie du temps, l’Orangerie de Rochemontes était pleine et ce nombreux public s’est littéralement régalé d’écouter le fort talentueux Kotaro Fukuma seul ou avec Clara Cernat à l’alto.
Seul, le pianiste propose d’abord Le rappel des oiseaux de Jean-Philippe Rameau, suivi des Six chants du Rhin de Bizet. Un phrasé parfait, des nuances subtiles caractérisent ce jeu tout en finesse, à la fois pudique et expressif. En duo avec Clara Cernat, il interprète d’abord une pièce d’Aymé Kunc, avec des sonorités qui évoquent Honnegger, puis tous deux déploient un talent remarquable pour jouer les délicieux Haïku pour alto et piano de Thierry Huillet, qui n’est autre que le mari de Clara Cernat, présent dans la salle. Ces 5 pièces sont pleines de charme et de délicatesse. La seconde partie est consacrée à des œuvres de Debussy, Albéniz et Ravel, d’inspiration partiellement espagnole: c’est l’occasion de faire preuve de beaucoup de virtuosité, d’une grande maîtrise technique, avec un jeu peut-être un peu trop retenu en terme de sensibilité. Pudeur de jeunesse? La réserve est faible…
Enfin, Kotaro Fukuma donne en bis final la chanson de Satie, je te veux, pour laquelle il a composé des variations débordantes de fantaisie qu’il joue avec un plaisir manifeste. Le public est enchanté et réserve un triomphe d’applaudissements avant que deux enfants ne viennent apporter des fleurs et un somptueux magnum de vin rouge. Comme d’habitude, un bien agréable dimanche.
Danielle Anex-Cabanis
Seul, le pianiste propose d’abord Le rappel des oiseaux de Jean-Philippe Rameau, suivi des Six chants du Rhin de Bizet. Un phrasé parfait, des nuances subtiles caractérisent ce jeu tout en finesse, à la fois pudique et expressif. En duo avec Clara Cernat, il interprète d’abord une pièce d’Aymé Kunc, avec des sonorités qui évoquent Honnegger, puis tous deux déploient un talent remarquable pour jouer les délicieux Haïku pour alto et piano de Thierry Huillet, qui n’est autre que le mari de Clara Cernat, présent dans la salle. Ces 5 pièces sont pleines de charme et de délicatesse. La seconde partie est consacrée à des œuvres de Debussy, Albéniz et Ravel, d’inspiration partiellement espagnole: c’est l’occasion de faire preuve de beaucoup de virtuosité, d’une grande maîtrise technique, avec un jeu peut-être un peu trop retenu en terme de sensibilité. Pudeur de jeunesse? La réserve est faible…
Enfin, Kotaro Fukuma donne en bis final la chanson de Satie, je te veux, pour laquelle il a composé des variations débordantes de fantaisie qu’il joue avec un plaisir manifeste. Le public est enchanté et réserve un triomphe d’applaudissements avant que deux enfants ne viennent apporter des fleurs et un somptueux magnum de vin rouge. Comme d’habitude, un bien agréable dimanche.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 17/04/2014 à 14:17, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.