Halle aux grains
> 22 février
La montée des orages
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Jack Dine
Joseph Swensen, direction
Restée inachevée (bien que les ébauches du Finale aient été orchestrées par certains musicologues), la neuvième symphonie d’Anton Bruckner comporte trois mouvements dont l’héroïsme quasi austère n’exclut ni lyrisme ni vertige métaphysique.
Joseph Swensen, dont la venue à la Halle aux Grains est toujours très attendue, réalise une lecture à la fois âpre et tendue de cette page grandiose.
Le premier mouvement Feierlich, Misterioso s’avance tel un implacable orage, sombre et menaçant.
La beauté du galbe et la qualité des gradations dynamiques de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, à l’image de la prestation des splendides tuben wagnériens, éblouit littéralement le mystère de cette tragique procession nocturne.
Le scherzo, tel un rite primordial, précipite nôtre orchestre, tendu comme un arc, vers une course à l’abîme où toute raison semble avoir disparue, où seuls des spectres hurlants demeurent.
Enfin l’Adagio, véritable Adieu à la vie comme le voulait l’auteur, clôt ce long cheminement funèbre dans une atmosphère irréelle où la méditation contemplative de la direction de Joseph Swensen fait merveille et engendre un sentiment d’éternité suspendue quasi mystique. Un grand concert…
Jean-Félix Marquette
Restée inachevée (bien que les ébauches du Finale aient été orchestrées par certains musicologues), la neuvième symphonie d’Anton Bruckner comporte trois mouvements dont l’héroïsme quasi austère n’exclut ni lyrisme ni vertige métaphysique.
Joseph Swensen, dont la venue à la Halle aux Grains est toujours très attendue, réalise une lecture à la fois âpre et tendue de cette page grandiose.
Le premier mouvement Feierlich, Misterioso s’avance tel un implacable orage, sombre et menaçant.
La beauté du galbe et la qualité des gradations dynamiques de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, à l’image de la prestation des splendides tuben wagnériens, éblouit littéralement le mystère de cette tragique procession nocturne.
Le scherzo, tel un rite primordial, précipite nôtre orchestre, tendu comme un arc, vers une course à l’abîme où toute raison semble avoir disparue, où seuls des spectres hurlants demeurent.
Enfin l’Adagio, véritable Adieu à la vie comme le voulait l’auteur, clôt ce long cheminement funèbre dans une atmosphère irréelle où la méditation contemplative de la direction de Joseph Swensen fait merveille et engendre un sentiment d’éternité suspendue quasi mystique. Un grand concert…
Jean-Félix Marquette
Publié le 17/04/2014 à 13:48, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.