Nabucco (Oratorio)
Michelangelo FALVETTI (1642-1692)
Leonardo GARCIA ALARCON, la Capella Mediterranea, le chœur de chambre de NAMUR
La mode est aux recherches en bibliothèque de manuscrits oubliés, de manière à faire renaître des compositeurs sortis du répertoire depuis longtemps ou dont seule une partie de l’œuvre est connue. On sait le sort fabuleux des opéras de Vivaldi dont Naïve assure l’enregistrement. Falvetti n’a certainement pas atteint la même notoriété. De lui on connaît le Diluvio universale enregistré par les mêmes interprètes. Alarcon était à la recherche d’autres œuvres du compositeur et c’est à Naples qu’a été retrouvé Nabucco, qui a fait l’objet d’une reconstitution avec une recherche systématique des instruments adaptés, notamment ceux évoqués dans le livre de Daniel, qui inspire le librettiste comme pour le Nabucco de Verdi.
Le rapprochement ne s’arrête pas là, car Falvetti destinait son œuvre au théâtre de Messine où elle a été créée en 1683: les trois enfants de Dieu protégés par lui contre un roi tyrannique, ce sont les Messinois en butte à leur souverain. C’est finalement assez audacieux et explique peut-être pourquoi l’œuvre est tombée dans les oubliettes, car les princes n’aiment pas les héros qui bravent les leurs!
La forme oratorio laisse une grande place à la virtuosité des instruments comme des voix et à cet égard la direction d’Alarcon est remarquable, car il met magnifiquement en valeur solistes, choristes et instrumentistes. La forme de l’œuvre est a priori d’une certaine austérité, mais le compositeur a le sens d’une réelle théâtralité, ce qui lui permet des effets très percutants et une réelle dramatisation du thème retenu. C’est donc un rattrapage très réussi!
Danielle Anex-Cabanis
CD Ambronay 78’18’’
La mode est aux recherches en bibliothèque de manuscrits oubliés, de manière à faire renaître des compositeurs sortis du répertoire depuis longtemps ou dont seule une partie de l’œuvre est connue. On sait le sort fabuleux des opéras de Vivaldi dont Naïve assure l’enregistrement. Falvetti n’a certainement pas atteint la même notoriété. De lui on connaît le Diluvio universale enregistré par les mêmes interprètes. Alarcon était à la recherche d’autres œuvres du compositeur et c’est à Naples qu’a été retrouvé Nabucco, qui a fait l’objet d’une reconstitution avec une recherche systématique des instruments adaptés, notamment ceux évoqués dans le livre de Daniel, qui inspire le librettiste comme pour le Nabucco de Verdi.
Le rapprochement ne s’arrête pas là, car Falvetti destinait son œuvre au théâtre de Messine où elle a été créée en 1683: les trois enfants de Dieu protégés par lui contre un roi tyrannique, ce sont les Messinois en butte à leur souverain. C’est finalement assez audacieux et explique peut-être pourquoi l’œuvre est tombée dans les oubliettes, car les princes n’aiment pas les héros qui bravent les leurs!
La forme oratorio laisse une grande place à la virtuosité des instruments comme des voix et à cet égard la direction d’Alarcon est remarquable, car il met magnifiquement en valeur solistes, choristes et instrumentistes. La forme de l’œuvre est a priori d’une certaine austérité, mais le compositeur a le sens d’une réelle théâtralité, ce qui lui permet des effets très percutants et une réelle dramatisation du thème retenu. C’est donc un rattrapage très réussi!
Danielle Anex-Cabanis
CD Ambronay 78’18’’
Publié le 24/10/2013 à 14:51, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.