Les variations Goldberg
Jean-Sébastien Bach
Duo Mélisande: Sébastien Llinares et Nicolas Lestoquoy, guitares
Transcrire le chef d’oeuvre de Jean-Sébastien Bach c’est à dire les Variations Goldberg pour 2 guitares relève du défi! Certes le son du clavecin (cordes pincées) s’approche de celui de la guitare, mais nous sommes habitués désormais à écouter cette oeuvre au piano et l’écart semble immense. Pour des raisons techniques, les variations sont ici transposées un ton plus haut perdant leur couleur originale. Mais la transcription réalisée par Sébastien Llinares est un véritable travail d’orfèvre. Le duo Mélisande formé par ce même guitariste avec Nicolas Lestoquoy fonctionne magistralement. L’aria d’ouverture s’impose noble, éloquent et sobre ainsi que toutes les variations au tempo lent. Celles plus rapides perdent quelque peu leur mordant à la guitare. Dans l’ensemble, il manque le large ambitus du clavier: la profondeur des graves, la douceur des médiums et la clarté des aigus. Pourtant les deux guitaristes, en totale homogénéité, développent des sonorités variées, acides, rondes ou critalines qui mettent en valeur toute la richesse du texte. Peut-être ne faut-il pas comparer mais bien au contraire écouter l’oeuvre sous un nouvel éclairage? Louons l’intérêt et la qualité de ce travail périlleux de transcription, l’originalité du projet et la performance technique du duo.
Anne Grafteaux-Géli
1 CD Paraty
Transcrire le chef d’oeuvre de Jean-Sébastien Bach c’est à dire les Variations Goldberg pour 2 guitares relève du défi! Certes le son du clavecin (cordes pincées) s’approche de celui de la guitare, mais nous sommes habitués désormais à écouter cette oeuvre au piano et l’écart semble immense. Pour des raisons techniques, les variations sont ici transposées un ton plus haut perdant leur couleur originale. Mais la transcription réalisée par Sébastien Llinares est un véritable travail d’orfèvre. Le duo Mélisande formé par ce même guitariste avec Nicolas Lestoquoy fonctionne magistralement. L’aria d’ouverture s’impose noble, éloquent et sobre ainsi que toutes les variations au tempo lent. Celles plus rapides perdent quelque peu leur mordant à la guitare. Dans l’ensemble, il manque le large ambitus du clavier: la profondeur des graves, la douceur des médiums et la clarté des aigus. Pourtant les deux guitaristes, en totale homogénéité, développent des sonorités variées, acides, rondes ou critalines qui mettent en valeur toute la richesse du texte. Peut-être ne faut-il pas comparer mais bien au contraire écouter l’oeuvre sous un nouvel éclairage? Louons l’intérêt et la qualité de ce travail périlleux de transcription, l’originalité du projet et la performance technique du duo.
Anne Grafteaux-Géli
1 CD Paraty
Publié le 30/07/2013 à 14:44, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.