Venezia : opera arias of the serenissima
Max Emmanuel Cencic et Il Pomo d’Oro dirigé par Riccardo Minasi
Composés entre 1708 et 1734, les 11 airs interprétés par Max Emmanuel Cencic correspondent à la période peut-être la plus flamboyante de la scène vénitienne. Du point de vue du style, les nouveaux compositeurs, Vivaldi, Caldara, Albinoni ou Porta notamment, se sont débarrassés des contraintes du XVIIème et se tournent résolument vers des créations nouvelles. Passionnés par ce nouveau mode, les Vénitiens offrent de nombreux théâtres à l’opéra, d’où une abondance de créations plus passionnantes les unes que les autres. Du Doge au petit peuple, tout le monde est passionné et les meilleurs artistes sont au service de cette nouvelle expression lyrique.
Max Emmanuel Cencic ne pouvait manquer d’être séduit par la richesse de ces compositions dans lesquelles il a puisé quelques très beaux airs en harmonie avec sa tessiture. Il offre maintes preuves de son talent, notamment dans le douloureux et magnifique Dolce moi ben, mia vita tiré du Flavio de Gasparini, le maître de Vivaldi, ou encore le Pianta bella, tiré de Il nascimento de l’Aurora, dû à Tomaso Albinoni que l’on réduit bien injustement à son seul «Adagio», aussi sottement que, comme s’en moquait autrefois Anne Sylvestre, Beethoven c’était le célèbre Pour Elise, massacré par des générations d’élèves…
Le contreténor montre ici plusieurs aspects de son talent, fort grand, encore que parfois il manque de naturel et pose. Il se joue un jeu face au compositeur, on dirait qu’il y a une sorte d’hésitation identitaire. La prouesse technique est remarquable, mais on ne retrouve pas la qualité d’émotion à laquelle il parvenait dans les Duetti interprétés avec Philippe Jaroussky.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD Virgin Classics 63’26’’
Composés entre 1708 et 1734, les 11 airs interprétés par Max Emmanuel Cencic correspondent à la période peut-être la plus flamboyante de la scène vénitienne. Du point de vue du style, les nouveaux compositeurs, Vivaldi, Caldara, Albinoni ou Porta notamment, se sont débarrassés des contraintes du XVIIème et se tournent résolument vers des créations nouvelles. Passionnés par ce nouveau mode, les Vénitiens offrent de nombreux théâtres à l’opéra, d’où une abondance de créations plus passionnantes les unes que les autres. Du Doge au petit peuple, tout le monde est passionné et les meilleurs artistes sont au service de cette nouvelle expression lyrique.
Max Emmanuel Cencic ne pouvait manquer d’être séduit par la richesse de ces compositions dans lesquelles il a puisé quelques très beaux airs en harmonie avec sa tessiture. Il offre maintes preuves de son talent, notamment dans le douloureux et magnifique Dolce moi ben, mia vita tiré du Flavio de Gasparini, le maître de Vivaldi, ou encore le Pianta bella, tiré de Il nascimento de l’Aurora, dû à Tomaso Albinoni que l’on réduit bien injustement à son seul «Adagio», aussi sottement que, comme s’en moquait autrefois Anne Sylvestre, Beethoven c’était le célèbre Pour Elise, massacré par des générations d’élèves…
Le contreténor montre ici plusieurs aspects de son talent, fort grand, encore que parfois il manque de naturel et pose. Il se joue un jeu face au compositeur, on dirait qu’il y a une sorte d’hésitation identitaire. La prouesse technique est remarquable, mais on ne retrouve pas la qualité d’émotion à laquelle il parvenait dans les Duetti interprétés avec Philippe Jaroussky.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD Virgin Classics 63’26’’
Publié le 25/03/2013 à 11:51, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.