Divertimenti per il paritona a tre
Joseph Haydn
Guido Balestracci, baryton
Alessandro Tampieri, alto
Bruno Cocset, violoncelle
Maître de chapelle du prince Nicolas Esterhazy, Joseph Haydn a été sollicité par ce dernier qui jouait du baryton, de lui composer des oeuvres pour cet instrument. Ce dernier est très particulier comme il combine cordes métalliques et cordes en boyau, ce qui permet une polyphonie exceptionnelle puisqu’il est possible d’associer un jeu de soliste avec archet soutenu par celui des cordes métalliques pincées en pizzicato. Les partitions pour baryton sont rares ce qui renforce l’intérêt de cet enregistrement pour lequel un baryton a été spécialement construit par le luthier Pierre Bohr. Haydn a écrit entre 1765 et 1775 environ pas moins de 126 trios avec baryton, en se limitant, jusqu’en 1771-1772, aux tonalités de ré et la majeur, avant d’introduire les sol majeur, puis du fait, notamment, de la présence de deux virtuoses du baryton à la cour d’Eszterhaza, d’autres tonalités, ut et fa majeur, et, deux uniques fois, le mode mineur.
Les trois artistes offrent ici une grande heure de bonheur à leurs auditeurs, sans doute pour la plupart en phase de découverte. Cette musique, très particulière, dégage un charme intemporel, Haydn apportant à la fois son sens de la virtuosité et de la profondeur selon le rythme des mouvements. Il y a simultanément une sorte de délocalisation, ces trios très particuliers appartenant finalement à plusieurs genres, avec des réminiscences de la musique de la Renaissance en même temps que l’annonce de sonorités du XIXème siècle. Espérons que les trois artistes poursuivront leur travail de redécouverte, ce début est très prometteur.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD Ricercar – Adami 73’47
Alessandro Tampieri, alto
Bruno Cocset, violoncelle
Maître de chapelle du prince Nicolas Esterhazy, Joseph Haydn a été sollicité par ce dernier qui jouait du baryton, de lui composer des oeuvres pour cet instrument. Ce dernier est très particulier comme il combine cordes métalliques et cordes en boyau, ce qui permet une polyphonie exceptionnelle puisqu’il est possible d’associer un jeu de soliste avec archet soutenu par celui des cordes métalliques pincées en pizzicato. Les partitions pour baryton sont rares ce qui renforce l’intérêt de cet enregistrement pour lequel un baryton a été spécialement construit par le luthier Pierre Bohr. Haydn a écrit entre 1765 et 1775 environ pas moins de 126 trios avec baryton, en se limitant, jusqu’en 1771-1772, aux tonalités de ré et la majeur, avant d’introduire les sol majeur, puis du fait, notamment, de la présence de deux virtuoses du baryton à la cour d’Eszterhaza, d’autres tonalités, ut et fa majeur, et, deux uniques fois, le mode mineur.
Les trois artistes offrent ici une grande heure de bonheur à leurs auditeurs, sans doute pour la plupart en phase de découverte. Cette musique, très particulière, dégage un charme intemporel, Haydn apportant à la fois son sens de la virtuosité et de la profondeur selon le rythme des mouvements. Il y a simultanément une sorte de délocalisation, ces trios très particuliers appartenant finalement à plusieurs genres, avec des réminiscences de la musique de la Renaissance en même temps que l’annonce de sonorités du XIXème siècle. Espérons que les trois artistes poursuivront leur travail de redécouverte, ce début est très prometteur.
Danielle Anex-Cabanis
1 CD Ricercar – Adami 73’47
Publié le 29/06/2011 à 10:42, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.