La lumière et l’élégance de Schütz
Heinrich Schütz : Musicalische Exequien
Vox Luminis. Direction: Lionel Meunier
Dès la prise en main, ce CD plait par l’exubérance de la pochette reproduisant la luxuriance du sarcophage du prince Heinrich Posthumus Reuss, commanditaire des moindres détails de ses funérailles. Pour un prince protestant, il avait un goût du faste plutôt étonnant!
Il a choisi tous les textes à graver sur le sarcophage et à mettre en musique par le compositeur des motets en forme de service funéraire qu’il a commandé. Devant la preuve de cette magnificence on est en droit d’attendre une version luxuriante de ces fameuses Musicalische Exequien, ce premier service funéraire protestant que la plume si inspirée de Heinrich Schütz nous a légué. Choix étonnant d’un soliste par voix dans les SWV 280 et 281, c’est au contraire la clarté et l’élégance de la musique qui séduit. Les effets de stéréo et même de petit et grand chœur est donc oublié au profit d’une mise à plat qui rend lisible chaque parole. Les voix sont belles, les phrasés subtils et la direction respecte toutes les courbes contenues dans la partition. On regrette juste l’absence de démesure que le sarcophage promettait. Il est peu probable qu’un tel prince ait regardé à la dépense quand au nombre de chanteurs… Cette version belle et claire séduit plus qu’elle ne touche. Philippe Herreweghe reste hors de portée avec sa version qui respecte les effectifs permettant de varier les chœurs, y compris le petit chœur qui doit sortir de la crypte hors de vue du public, dans le motet Herr, nun lässest du deinen Diener in Friede fahren.
La présente nouvelle version permet une écoute attentive de tous les détails de la partition, sans zone d’ombre. Les autres motets et le choral de Scheidt impeccablement interprété par Bernard Foccroulle, sont dans le même esprit de modestie et de lisibilité.
Lionel Meunier et Vox Luminis nous proposent une très belle version, un peu trop sage a un par voix pour les SWV 280 et 281, d’une des partitions les plus inspirées du Sagittarius. L’Orphée de Dresde ne méritait-t-il pas plus d’engagement?
Hubert Stoecklin
1 CD Ricercar RIC 311
Enregistré en octobre 2010. Durée: 56’55’’
Dès la prise en main, ce CD plait par l’exubérance de la pochette reproduisant la luxuriance du sarcophage du prince Heinrich Posthumus Reuss, commanditaire des moindres détails de ses funérailles. Pour un prince protestant, il avait un goût du faste plutôt étonnant!
Il a choisi tous les textes à graver sur le sarcophage et à mettre en musique par le compositeur des motets en forme de service funéraire qu’il a commandé. Devant la preuve de cette magnificence on est en droit d’attendre une version luxuriante de ces fameuses Musicalische Exequien, ce premier service funéraire protestant que la plume si inspirée de Heinrich Schütz nous a légué. Choix étonnant d’un soliste par voix dans les SWV 280 et 281, c’est au contraire la clarté et l’élégance de la musique qui séduit. Les effets de stéréo et même de petit et grand chœur est donc oublié au profit d’une mise à plat qui rend lisible chaque parole. Les voix sont belles, les phrasés subtils et la direction respecte toutes les courbes contenues dans la partition. On regrette juste l’absence de démesure que le sarcophage promettait. Il est peu probable qu’un tel prince ait regardé à la dépense quand au nombre de chanteurs… Cette version belle et claire séduit plus qu’elle ne touche. Philippe Herreweghe reste hors de portée avec sa version qui respecte les effectifs permettant de varier les chœurs, y compris le petit chœur qui doit sortir de la crypte hors de vue du public, dans le motet Herr, nun lässest du deinen Diener in Friede fahren.
La présente nouvelle version permet une écoute attentive de tous les détails de la partition, sans zone d’ombre. Les autres motets et le choral de Scheidt impeccablement interprété par Bernard Foccroulle, sont dans le même esprit de modestie et de lisibilité.
Lionel Meunier et Vox Luminis nous proposent une très belle version, un peu trop sage a un par voix pour les SWV 280 et 281, d’une des partitions les plus inspirées du Sagittarius. L’Orphée de Dresde ne méritait-t-il pas plus d’engagement?
Hubert Stoecklin
1 CD Ricercar RIC 311
Enregistré en octobre 2010. Durée: 56’55’’
Publié le 03/08/2011 à 08:34, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.