Quintette avec piano, 2 mélodies avec piano et alto
Johannes Brahms
Quatuor Modigliani, Jean-Frédéric Neuburger, Andrea Hil
Energie et osmose
Le quatuor Modigliani, très aimé du public, enregistre cet opus en compagnie de deux talentueux artistes. Pour le Quintette avec piano op. 34 l’osmose sonore avec le pianiste est troublante. Jean-Frédéric Neuburger a beaucoup de personnalité qu’il met entièrement au service d’une belle recherche de mélanges sonores. Les timbres se marient et s’associent, jamais ne s’opposent. Cette alchimie est marquée d’abord par une belle énergie dès les premières mesures de l’Allegro. La tendresse de l’Andante est sensible, la finesse du Scherzo est un peu sage mais à nouveau la vive jeunesse qui anime le Finale marque le souvenir par la force de cette interprétation vivifiante. D’autres versions sont, au sommet d’une riche discographie, plus mélancoliques, profondes ou troublées, mais ici Brahms est puissant et vif, en cette amitié musicale si évidente.
Dans les Zwei Gesänge fur mezzo-soprano, alto und piano, la voix de la canadienne Andrea Hill rejoint le piano aimable et l’alto mordoré de Laurent Marfaing. Les deux artistes l’entourent avec aménité. Version sensible de ces deux superbes mélodies mais sans le tragique que des voix mythiques y ont mis. L’émotion ici présente est très différente. Plus pondérée et calme. Les superbes phrases sculptées par Brahms n’en sont que plus resplendissantes et sensuelles. Le timbre est jeune et agréable, poitriné sans excès, le souffle est confortable et le texte est bien maîtrisé. La musicalité coule avec élégance portant une émotion sincère.
Cet enregistrement très beau et engagé offre un Brahms amical et jeune en son romantisme assumé sans pathos inutile. La prise de son naturelle et précise permet de suivre les interprètes dans leurs beaux choix, plus profonds que ne le laisse penser une forme de simplicité apparente.
Hubert Stoecklin
1 CD Mirare
Energie et osmose
Le quatuor Modigliani, très aimé du public, enregistre cet opus en compagnie de deux talentueux artistes. Pour le Quintette avec piano op. 34 l’osmose sonore avec le pianiste est troublante. Jean-Frédéric Neuburger a beaucoup de personnalité qu’il met entièrement au service d’une belle recherche de mélanges sonores. Les timbres se marient et s’associent, jamais ne s’opposent. Cette alchimie est marquée d’abord par une belle énergie dès les premières mesures de l’Allegro. La tendresse de l’Andante est sensible, la finesse du Scherzo est un peu sage mais à nouveau la vive jeunesse qui anime le Finale marque le souvenir par la force de cette interprétation vivifiante. D’autres versions sont, au sommet d’une riche discographie, plus mélancoliques, profondes ou troublées, mais ici Brahms est puissant et vif, en cette amitié musicale si évidente.
Dans les Zwei Gesänge fur mezzo-soprano, alto und piano, la voix de la canadienne Andrea Hill rejoint le piano aimable et l’alto mordoré de Laurent Marfaing. Les deux artistes l’entourent avec aménité. Version sensible de ces deux superbes mélodies mais sans le tragique que des voix mythiques y ont mis. L’émotion ici présente est très différente. Plus pondérée et calme. Les superbes phrases sculptées par Brahms n’en sont que plus resplendissantes et sensuelles. Le timbre est jeune et agréable, poitriné sans excès, le souffle est confortable et le texte est bien maîtrisé. La musicalité coule avec élégance portant une émotion sincère.
Cet enregistrement très beau et engagé offre un Brahms amical et jeune en son romantisme assumé sans pathos inutile. La prise de son naturelle et précise permet de suivre les interprètes dans leurs beaux choix, plus profonds que ne le laisse penser une forme de simplicité apparente.
Hubert Stoecklin
1 CD Mirare
Publié le 24/05/2011 à 09:18, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.