Vespro a San Marco
Antonio Vivaldi
Chœur de chambre de Namur – Les Agréments
Leonardo Garcia Alarçon
Rares sont les musiques de l’office des vêpres parvenus jusqu’à nous hormis celles des Vêpres de la Vierge de Monteverdi. Rien ne prouve que Vivaldi en ai composé, mais tout le laisse supposer, tant il participa par ses fonctions à la création musicale dans le cadre de la liturgie.
Dans cet enregistrement, Leonardo Garcia Alarcon nous livre donc une reconstitution extrêmement convaincante en puisant dans le corpus important de motets que le Prete Rosso nous a laissés. Soulignons d’ailleurs que cet exercice Vivaldi aurait très bien pu le pratiquer lui-même, tout comme Monteverdi et bien d’autres.
L’enthousiasme du jeune chef argentin, en résidence à l’Académie d’Ambronay, est parfaitement perceptible et partagé dans cet enregistrement effectué lors de la session 2010 du festival éponyme par l’ensemble de la distribution. L’équipe de solistes réunis autour de lui sont pour certains, tout comme lui, issus également de l’Académie. Les voix féminines sont en particulier un enchantement par leur fraicheur qui n’est pas sans rappeler que Vivaldi a composé un grand nombre d’œuvres religieuses pour les jeunes filles du Pio Ospedale della Pietà.
Le Chœur de Chambre de Namur est tout simplement fastueux et si l’ensemble instrumental Les Agréments manque parfois d’un peu de brillant dans les cordes, les couleurs ne lui font pas défauts.
On retrouve dans cet enregistrement avec un réel bonheur se sentiment de fluidité festive de la musique de Vivaldi. Dans le de torrente du Dixit Dominus et le Beatus Vir tout n’est que sensations. Les interprètes font frissonner ce quelque chose d’impalpable, à fleur de peau qui en émane. Mais ils soulignent aussi avec ferveur sa théâtralité, comme dans le Magnificat.
Si la prise de son au cœur de l’orchestre est d’une grande clarté, elle semble parfois trop proche. Elle permet en tout cas de faire palpiter le cœur de ce musicien qui nous enchante par sa sensible mélancolie.
Le beau livret qui l’accompagne est une profession de foi d’un jeune musicien qui a su trouver auprès d’Alain Brunet, le directeur du Festival d’Ambronay, cet engagement sans faille qui fédère et encourage les projets des nouvelles générations baroques.
Monique Parmentier
1 CD Ambronay
Leonardo Garcia Alarçon
Rares sont les musiques de l’office des vêpres parvenus jusqu’à nous hormis celles des Vêpres de la Vierge de Monteverdi. Rien ne prouve que Vivaldi en ai composé, mais tout le laisse supposer, tant il participa par ses fonctions à la création musicale dans le cadre de la liturgie.
Dans cet enregistrement, Leonardo Garcia Alarcon nous livre donc une reconstitution extrêmement convaincante en puisant dans le corpus important de motets que le Prete Rosso nous a laissés. Soulignons d’ailleurs que cet exercice Vivaldi aurait très bien pu le pratiquer lui-même, tout comme Monteverdi et bien d’autres.
L’enthousiasme du jeune chef argentin, en résidence à l’Académie d’Ambronay, est parfaitement perceptible et partagé dans cet enregistrement effectué lors de la session 2010 du festival éponyme par l’ensemble de la distribution. L’équipe de solistes réunis autour de lui sont pour certains, tout comme lui, issus également de l’Académie. Les voix féminines sont en particulier un enchantement par leur fraicheur qui n’est pas sans rappeler que Vivaldi a composé un grand nombre d’œuvres religieuses pour les jeunes filles du Pio Ospedale della Pietà.
Le Chœur de Chambre de Namur est tout simplement fastueux et si l’ensemble instrumental Les Agréments manque parfois d’un peu de brillant dans les cordes, les couleurs ne lui font pas défauts.
On retrouve dans cet enregistrement avec un réel bonheur se sentiment de fluidité festive de la musique de Vivaldi. Dans le de torrente du Dixit Dominus et le Beatus Vir tout n’est que sensations. Les interprètes font frissonner ce quelque chose d’impalpable, à fleur de peau qui en émane. Mais ils soulignent aussi avec ferveur sa théâtralité, comme dans le Magnificat.
Si la prise de son au cœur de l’orchestre est d’une grande clarté, elle semble parfois trop proche. Elle permet en tout cas de faire palpiter le cœur de ce musicien qui nous enchante par sa sensible mélancolie.
Le beau livret qui l’accompagne est une profession de foi d’un jeune musicien qui a su trouver auprès d’Alain Brunet, le directeur du Festival d’Ambronay, cet engagement sans faille qui fédère et encourage les projets des nouvelles générations baroques.
Monique Parmentier
1 CD Ambronay
Publié le 21/04/2011 à 08:49, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.