Ferdinand Ries, quatuors pour flûte
Un répertoire majeur
L’ensemble instrumental belge Oxalys est à géométrie variable et aime surprendre. Il œuvre dans ce double CD une nouvelle fois hors des sentiers battus. Le répertoire de musique de chambre pour flûte n’est pas si vaste et c’est toujours avec plaisir que l’on découvre des raretés en se disant qu’elles enchanteront autant les musiciens que le public. Ces 6 quatuors pour flûte, violon, alto et violoncelle forment deux opus et sont stylistiquement presque opposés. Le deuxième opus offrant une composition plus savante et plus dramatique, le premier plus aimable.
Le compositeur, Ferdinand Ries (1784-1838) est un jeune contemporain de Beethoven. Il en a été l’élève, et l’admirait beaucoup, certains ont dit trop, mais comment faire autrement à l’époque! Il est un élève doué, prolixe et qui a un style bien à lui, comme en témoigne la variété de ses quatuors, genre très éloigné de l’écrasant maître de Bonn. Un style aussi élégant que les grands classiques tels Haydn, et Mozart et capable de cantilène annonçant le bel canto et un romantisme Sturm und Drang bien senti. Certains accents weberiens peuvent être perçus. Mais c’est avant tout le charme et une certaine fragilité qui fait le chic de sa musique pour flûte. Il est demandé à la flûte une virtuosité plus musicale que technique et très vite l’auditeur prend goût à cette amicale présence. Ce n’est pas de la musique facile, elle exige une vraie écoute, comme celle que l’on apporte à l’ami d’un ami qui devient proche sans effort.
Les instrumentistes sont épatants de chic et de présence pondérée autour de la flûte artiste de Toon Fret. Les couleurs et les nuances qu’il obtient de sa flûte sont très attachantes, avec notamment un son fascinant, manière clarinette de velours, pour débuter le quatuor WoO 35, n°1. Les derniers quatuors sont imposants de construction et de solidité avec une cantilène opératique très émouvante.
Une très belle prise de son et une présentation agréable avec notes en français sont dignes de cette découverte musicale stimulante.
Hubert Stoecklin
1 CD Fuga Libera.
Le compositeur, Ferdinand Ries (1784-1838) est un jeune contemporain de Beethoven. Il en a été l’élève, et l’admirait beaucoup, certains ont dit trop, mais comment faire autrement à l’époque! Il est un élève doué, prolixe et qui a un style bien à lui, comme en témoigne la variété de ses quatuors, genre très éloigné de l’écrasant maître de Bonn. Un style aussi élégant que les grands classiques tels Haydn, et Mozart et capable de cantilène annonçant le bel canto et un romantisme Sturm und Drang bien senti. Certains accents weberiens peuvent être perçus. Mais c’est avant tout le charme et une certaine fragilité qui fait le chic de sa musique pour flûte. Il est demandé à la flûte une virtuosité plus musicale que technique et très vite l’auditeur prend goût à cette amicale présence. Ce n’est pas de la musique facile, elle exige une vraie écoute, comme celle que l’on apporte à l’ami d’un ami qui devient proche sans effort.
Les instrumentistes sont épatants de chic et de présence pondérée autour de la flûte artiste de Toon Fret. Les couleurs et les nuances qu’il obtient de sa flûte sont très attachantes, avec notamment un son fascinant, manière clarinette de velours, pour débuter le quatuor WoO 35, n°1. Les derniers quatuors sont imposants de construction et de solidité avec une cantilène opératique très émouvante.
Une très belle prise de son et une présentation agréable avec notes en français sont dignes de cette découverte musicale stimulante.
Hubert Stoecklin
1 CD Fuga Libera.
Publié le 14/03/2011 à 15:59, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.