Robert Schumann
Quatuor avec piano Op. 47 - Quintette avec Piano Op. 44
par Gordan Nikolitch & Daishin Kashimoto & Lise Bertaud & François Salque & Eric Le Sage (CD - 2010)
Mécénat musical Société Générale
Composés pour Clara, le quintette et le quatuor tous deux en mi bémol majeur de Robert Schumann valent à ce dernier d’être considéré comme le maître de la musique de chambre de la seconde moitié du XIXème siècle. C’était l’opinion de la majorité des musiciens du temps, mis à part Liszt qui bougonne que tout cela est trop académique (leipzerich… ), peut être parce que Schumann ne lui avait pas laissé la primeur de l’interprétation publique. Si l’interprétation d’Eric Le Sage, entouré de Gordan Nikolitch et Dashin Kashimoto au violon, Lise Bertaud à l’alto et François Salque au violoncelle, ne mérite certes pas ce reproche, on peut néanmoins regretter qu’elle manque quelque peu de panache. Si ces deux œuvres créent une réelle émotion par leur densité, elles n’en sont pas moins destinées à une exécution virtuose, brillante, qui n’est pas vraiment au rendez-vous ici, les interprètes me paraissant plus inspirés par des normes du premier XIXème siècle. Ils ne nous donnent de ce fait pas vraiment la quintessence de l’imaginaire schumannien. Peut-être que le groupe ne travaille pas systématiquement ensemble et cherche encore son identité.
Danielle Anex-Cabanis
Mécénat musical Société Générale
Composés pour Clara, le quintette et le quatuor tous deux en mi bémol majeur de Robert Schumann valent à ce dernier d’être considéré comme le maître de la musique de chambre de la seconde moitié du XIXème siècle. C’était l’opinion de la majorité des musiciens du temps, mis à part Liszt qui bougonne que tout cela est trop académique (leipzerich… ), peut être parce que Schumann ne lui avait pas laissé la primeur de l’interprétation publique. Si l’interprétation d’Eric Le Sage, entouré de Gordan Nikolitch et Dashin Kashimoto au violon, Lise Bertaud à l’alto et François Salque au violoncelle, ne mérite certes pas ce reproche, on peut néanmoins regretter qu’elle manque quelque peu de panache. Si ces deux œuvres créent une réelle émotion par leur densité, elles n’en sont pas moins destinées à une exécution virtuose, brillante, qui n’est pas vraiment au rendez-vous ici, les interprètes me paraissant plus inspirés par des normes du premier XIXème siècle. Ils ne nous donnent de ce fait pas vraiment la quintessence de l’imaginaire schumannien. Peut-être que le groupe ne travaille pas systématiquement ensemble et cherche encore son identité.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 27/10/2010 à 10:46, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.