De la musique pure
Johann-Sebastian Bach : messes et Motet
Ensemble Pygmalion.
I CD Alpha 170.
Le génie de Bach semble souvent infini. Ces deux messes «en parodie» sur un texte latin le prouvent si besoin était. Repris et parfois réorchestrés, les extraits de cantates qui composent ces messes sont assez méconnaissables. Leur arrangement particulièrement habile en fait une somme convaincante qui semble oeuvre nouvelle. Le latin et le texte passe-partout de l’ordinaire de la Messe nous éloigne de l’effet puissant dégagé par les textes allemands souvent si forts dans les chorals des cantates. Ici tout scintille et brille, la musique prenant indiscutablement la première place. L’interprétation de Raphael Pichon à la tête de son ensemble Pygmalion est particulièrement lumineuse. L’orchestre est virtuose et se joue de ses parties parfois difficiles, le chœur de chambre à 22 et les quatre solistes rivalisent d’élégance et d’onctuosité vocale. La plus gracieuse est évidemment la soprano Eugénie Warnier. Sa voix ronde et chaude tout en étant légère et fluide irradie. Son air avec hautbois obligé, qui tollis, est un moment de poésie exquise. Emiliano Gonzales Toro, Christian Immler et même Terry Wey ( plus fade), sont des solistes choisis avec art pour leurs qualités vocales. Le court Motet BWV 118 est beaucoup plus sombre. Il fait partie d’un service funèbre, évocation du dernier voyage. Moment intériorisé très expressif ici dans une interprétation toute en retenue.
La prise de son, précise et naturelle, participe à enrichir l’atmosphère hédonique qui entoure ce CD magnifiquement présenté dans la belle collection ut pictura musica du label Alpha. Le commentaire musical et pictural (sur un tableau de Peter Bruegel) est de haute tenue.
Hubert Stoecklin
I CD Alpha 170.
Le génie de Bach semble souvent infini. Ces deux messes «en parodie» sur un texte latin le prouvent si besoin était. Repris et parfois réorchestrés, les extraits de cantates qui composent ces messes sont assez méconnaissables. Leur arrangement particulièrement habile en fait une somme convaincante qui semble oeuvre nouvelle. Le latin et le texte passe-partout de l’ordinaire de la Messe nous éloigne de l’effet puissant dégagé par les textes allemands souvent si forts dans les chorals des cantates. Ici tout scintille et brille, la musique prenant indiscutablement la première place. L’interprétation de Raphael Pichon à la tête de son ensemble Pygmalion est particulièrement lumineuse. L’orchestre est virtuose et se joue de ses parties parfois difficiles, le chœur de chambre à 22 et les quatre solistes rivalisent d’élégance et d’onctuosité vocale. La plus gracieuse est évidemment la soprano Eugénie Warnier. Sa voix ronde et chaude tout en étant légère et fluide irradie. Son air avec hautbois obligé, qui tollis, est un moment de poésie exquise. Emiliano Gonzales Toro, Christian Immler et même Terry Wey ( plus fade), sont des solistes choisis avec art pour leurs qualités vocales. Le court Motet BWV 118 est beaucoup plus sombre. Il fait partie d’un service funèbre, évocation du dernier voyage. Moment intériorisé très expressif ici dans une interprétation toute en retenue.
La prise de son, précise et naturelle, participe à enrichir l’atmosphère hédonique qui entoure ce CD magnifiquement présenté dans la belle collection ut pictura musica du label Alpha. Le commentaire musical et pictural (sur un tableau de Peter Bruegel) est de haute tenue.
Hubert Stoecklin
Publié le 19/10/2010 à 09:11, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.