Ludwig van Beethoven
Sonates pour piano op. 109, 110 et 111
Alexei Lubimov sur pianoforte Aloïs Graf de 1828
Les trois dernières sonates de Beethoven sont d’une facture très particulière tant elles sont à la rencontre de genre différents, le compositeur s’appuyant autant sur ses propres œuvres que sur celles des grands maîtres du passé pour créer des contrastes ou des analogies parlantes. Un jeu subtil s’impose pour rendre compte de la richesse de la composition et aussi transmettre une atmosphère que Beethoven a suggérée, sans véritablement l’imposer. C’est sans doute pour cette raison que musicologues et interprètes proposent des interprétations intellectuelles et/ou musicales si diverses. A une époque où le modèle instrumental n’est pas encore fixé, ce qui donne à l’interprète les affres redoutables du choix, la tentation de sombrer dans de la reconstitution historique est très forte avec les risques d’un pseudo-authentique fade. Le pianiste russe, Alexei Lubimov, échappe à ces périls et offre une interprétation sobre, sans pathos, presque austère. Elle peut surprendre de prime abord, surtout si on a en mémoire quelques célèbres versions historiques amples et ornementées. S’il s’accroche, l’auditeur est récompensé, car il est emporté par une ligne mélodique apurée que l’on pourrait rapprocher de la belle version du regretté Wilhelm Kempff. C’est juste sublime!
Danielle Anex-Cabanis
1CD Zig-Zag Territoires, 66 minutes
Les trois dernières sonates de Beethoven sont d’une facture très particulière tant elles sont à la rencontre de genre différents, le compositeur s’appuyant autant sur ses propres œuvres que sur celles des grands maîtres du passé pour créer des contrastes ou des analogies parlantes. Un jeu subtil s’impose pour rendre compte de la richesse de la composition et aussi transmettre une atmosphère que Beethoven a suggérée, sans véritablement l’imposer. C’est sans doute pour cette raison que musicologues et interprètes proposent des interprétations intellectuelles et/ou musicales si diverses. A une époque où le modèle instrumental n’est pas encore fixé, ce qui donne à l’interprète les affres redoutables du choix, la tentation de sombrer dans de la reconstitution historique est très forte avec les risques d’un pseudo-authentique fade. Le pianiste russe, Alexei Lubimov, échappe à ces périls et offre une interprétation sobre, sans pathos, presque austère. Elle peut surprendre de prime abord, surtout si on a en mémoire quelques célèbres versions historiques amples et ornementées. S’il s’accroche, l’auditeur est récompensé, car il est emporté par une ligne mélodique apurée que l’on pourrait rapprocher de la belle version du regretté Wilhelm Kempff. C’est juste sublime!
Danielle Anex-Cabanis
1CD Zig-Zag Territoires, 66 minutes
Publié le 28/01/2011 à 09:34, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.