Halle aux grains
> 5 décembre
Un héros de quatre-vingt-dix printemps
Orchestre National du Capitole de Toulouse
photos Patrice Nin
Menahem Pressler, piano
Tugan Sokhiev, direction
On reste attendri de voir s’avancer sur la scène la fragile silhouette titubante de Menahem Pressler, mais, dès que ce fantastique pianiste bientôt nonagénaire s’assoit devant son instrument, on reste interdit par la douce poésie qui s’échappe de son piano lors de son attaque du quatrième concerto de Beethoven. Dans cette œuvre aussi secrète que virtuose, il exprime une prière intime mais, également, un lyrisme irrésistible qui se déploie élégamment avec un naturel confondant. Son entente avec Tugan Sokhiev et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse est parfaite dans une optique nettement chambriste. Simplicité et sincérité rayonnent ici et, longtemps après les dernières notes de cette page somptueuse on reste sous le charme de cette musique céleste, d’autant plus que Menahem Pressler ne nous quitte pas avant de nous offrir un Nocturne de Chopin de rêve…
L’ouverture Egmont du même Beethoven qui ouvre le concert s’impose en majesté et devient un véritable hymne à la révolte plein de cet humanisme si caractéristique du maître de Bonn.
Ein Heldenleben, immense poème symphonique de Richard Strauss, manifeste, là encore, sous la magnifique baguette de Tugan Sokhiev, un souffle et un impact dramatiques rares. L’orchestre rugit, le violon solo de Geneviève Laurenceau pleure sans réserve, tous manifestent un héroïsme sublimé qui emporte tout sur son passage tel un ouragan insatiable.
Après Lourdes la veille et avant Perpignan le lendemain, nos héros n’ont point démérités.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
On reste attendri de voir s’avancer sur la scène la fragile silhouette titubante de Menahem Pressler, mais, dès que ce fantastique pianiste bientôt nonagénaire s’assoit devant son instrument, on reste interdit par la douce poésie qui s’échappe de son piano lors de son attaque du quatrième concerto de Beethoven. Dans cette œuvre aussi secrète que virtuose, il exprime une prière intime mais, également, un lyrisme irrésistible qui se déploie élégamment avec un naturel confondant. Son entente avec Tugan Sokhiev et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse est parfaite dans une optique nettement chambriste. Simplicité et sincérité rayonnent ici et, longtemps après les dernières notes de cette page somptueuse on reste sous le charme de cette musique céleste, d’autant plus que Menahem Pressler ne nous quitte pas avant de nous offrir un Nocturne de Chopin de rêve…
L’ouverture Egmont du même Beethoven qui ouvre le concert s’impose en majesté et devient un véritable hymne à la révolte plein de cet humanisme si caractéristique du maître de Bonn.
Ein Heldenleben, immense poème symphonique de Richard Strauss, manifeste, là encore, sous la magnifique baguette de Tugan Sokhiev, un souffle et un impact dramatiques rares. L’orchestre rugit, le violon solo de Geneviève Laurenceau pleure sans réserve, tous manifestent un héroïsme sublimé qui emporte tout sur son passage tel un ouragan insatiable.
Après Lourdes la veille et avant Perpignan le lendemain, nos héros n’ont point démérités.
Jean-Félix Marquette
Publié le 11/12/2013 à 17:36, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.